Aller au contenu principal

« Nous couplons pâturage et affouragement en vert pour nos 170 laitières »

Le Gaec de la Robinais, à Chavagne en Ille-et-Vilaine, pratique l’affouragement en vert de ses 170 hautes productrices depuis 12 ans. L’élevage en est à sa troisième autochargeuse.

 © P. Lepol
© P. Lepol

 

 
 © DR
© DR
« Je suis convaincu de l’intérêt de l’affouragement en vert dans notre système. Cela permet d’aller chercher de l’herbe sur les parcelles éloignées et de prolonger l’apport d’herbe fraîche dans la ration. Cet automne, nous valorisons de très bons rendements en herbe. Certaines années, on a pu affourager jusqu’à Noël. Nous avons 200 hectares, répartis en trois îlots dont 70 ha à 9 km du siège d’exploitation. Nous sommes engagés dans la démarche Bleu Blanc Cœur (omega 3) depuis quinze ans, et nous préférons maximiser la part d’herbe dans l’alimentation de nos 170 vaches à 10 000 kg, pour limiter la complémentation en graines de lin. L’exploitation compte 110 hectares de prairies à base de RGA-TB. Le silo de maïs reste ouvert toute l’année en raison des vêlages étalés. Au printemps et à l’automne, la ration comporte jusqu’à 80 % d’herbe.

 

Un avantage l’été lors des fortes chaleurs

Nous privilégions le pâturage quand c’est possible. L’affouragement en vert débute généralement mi-mai. J’attends que l’herbe soit réessuyée pour faucher pour ne pas humidifier la ration et la rendre moins appétente. Lors des fortes chaleurs, nous affourageons les vaches en journée car elles sont mieux dans le bâtiment, et elles ne pâturent que la nuit.

L’affouragement en vert pallie les difficultés du pâturage avec un grand troupeau et facilite la conduite de l’herbe. Les parcelles sont toujours propres avec des repousses homogènes. Les vaches mangent tout. Je vois aussi un avantage agronomique à l’affouragement en vert. Nous avons pu réintroduire des prairies dans toutes nos rotations et nous voyons clairement la différence sur la structure du sol, les adventices et le rendement.

Pallier les difficultés du pâturage en grand troupeau

Les principaux inconvénients de l’affouragement, c’est l’investissement et le temps à y passer. Quand je vais à 9 km, affourager me prend 1h15. Au plus près, c’est 30 minutes. Mais il faut aussi mettre dans la balance le fait qu’il n’y a pas à gérer de clôtures, de bac à eau, de broyage de refus, de lutte contre les rumex et chardons… Quant au coût d’utilisation, je ne l’ai jamais approché, il faudrait tenir compte du prix de la machine (55 000 €), de son entretien, de la traction, du fioul, et du temps de travail…

Nous utilisons une faucheuse autochargeuse Erès 550 de Jeulin (42 m3). Trois critères de choix ont compté : la fiabilité, la robustesse de la machine, et un service après-vente compétent. Je ne regrette pas d’avoir pris l’option de essieux suiveurs à l’arrière. Quand on tourne, les roues s’inclinent et épousent mieux le terrain. Cela évite le ripage et abîme moins la parcelle. »

Des repousses d’herbe homogènes

Les plus lus

<em class="placeholder">gaec legentil</em>
« Nous travaillons chacun 60 heures par semaine, et pourtant, nos parents nous aident encore dans le Calvados »

Les parents de Nicolas et Emmanuel Legentil sont partis à la retraite en même temps, il y a un an. Les deux frères veulent…

<em class="placeholder">Milk price and agricultural products trend concept: Small glass of milk on euro money bank notes</em>
Prix du lait 2025 : Lactalis, Sodiaal… annoncent des hausses de prix
Lactalis, Sodiaal et Bel s’avancent sur une augmentation du prix du lait payé aux producteurs sur l’année 2025. Savencia a…
Jérôme Curt, éleveur
Bâtiment : les 7 reportages qu'il ne fallait pas râter en 2024

Retrouvez les 7 reportages sur les bâtiments d'élevage qui vous ont le plus marqué en 2024.

Carte de la zone régulée FCO 3 en date du 16 janvier 2025.
FCO 3 : mi-janvier 2025, la maladie continue de gagner du terrain

À date de jeudi 16 janvier 2025, le ministère de l'Agriculture annonce 9 465 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

<em class="placeholder">Yannick Péchuzal, service économie à l&#039;Institut de l&#039;élevage</em>
« Les éleveurs laitiers vivent mieux du lait aujourd’hui qu’ils en vivaient hier », d'après les résultats Inosys

Le suivi des exploitations laitières du réseau Inosys, par l’Institut de l’élevage et les chambres d’agriculture, fait…

echnicien commercial salle de traite
Prix du lait : rétrospective de l’année 2024 et perspectives pour 2025

Un coup d’œil dans le rétroviseur de la conjoncture laitière de cette année 2024 riche en actualités pour le prix du lait…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière