Aller au contenu principal

Ensilage maïs 2023: trois conseils pour les valoriser au mieux

Après la mauvaise récolte de 2022, les ensilages de maïs de cette année sont bien meilleurs en rendement et en qualité. Attention cependant à la digestibilité de l’amidon, du fait de grains récoltés très matures. Conseils pratiques pour tirer le meilleur des ensilages 2023.

silo, maïs ensilage, tas, front attaque
Attendre au moins 60 jours avant d’ouvrir les silos permettra d’augmenter la dégradabilité de l’amidon.
© E. Bignon

Suite au coup de chaud de septembre et du fait d’épis bien fournis, la plupart des maïs ont été ensilés à un taux élevé de matière sèche. Même si les rendements ont été plutôt bons, voire très bons, leur valorisation demande de la vigilance.

1 - Valoriser au mieux l’amidon

Les analyses des ensilages de maïs montrent des teneurs élevées en amidon, grâce aux bonnes conditions à la floraison et au remplissage. « La plupart des maïs affichent 34-35 % d’amidon », partage Mickaël Sergent, expert nutrition chez Seenovia. Dans l’Est, les maïs sont même encore plus riches, avec une moyenne de 37,4 % calculée par l’ULM.

Ces maïs secs et riches en grain seront bien ingérés, « mais il faut rester vigilant sur leur valorisation », prévient Hugues Chauveau ingénieur valorisation animale des fourrages à Arvalis. En effet, malgré l’aspect encore vert du feuillage, beaucoup de maïs ont été récoltés à un stade avancé des grains. Avec des grains ensilés au stade vitreux, la digestibilité est pénalisée.

« On risque de ne pas avoir le lait qu’on pouvait espérer, du moins en début de saison », prévient Mickaël Sergent. Il faut laisser du temps à la fermentation de rendre plus digestible l’amidon. « Si on dispose de stocks, attendre au moins 60 jours avant d’ouvrir les silos permet d’augmenter la dégradabilité de l’amidon, conseille Hugues Chauveau. Après deux ou trois mois, l’amidon sera plus digestible et la ration pourra être plus précisément calée. »

2 - Bien respecter les transitions

Encore plus quand, comme cette année, les nouveaux ensilages sont très différents de ceux de l’année précédente, il est primordial d’avoir une durée suffisante – deux à trois semaines – de transition alimentaire. Avec des maïs 2023 secs, il peut être intéressant d’apporter des levures pour dynamiser la flore ruminale et booster la valorisation, de l’amidon et de la cellulose. De même, une part d’ensilage d’herbe augmentera le taux de fibres digestibles, qui fait défaut dans un maïs sec et plutôt ligneux.

3 - Attention aux risques d’échauffement

Également en raison de leur taux de matière sèche élevée et de la porosité du silo qui en découle, les ensilages de cette année présentent un risque d’échauffement au désilage et à l’auge. Il faudra être vigilant sur la gestion du front d’attaque (vitesse d’avancement, absence de vrac en pied de silo). « En cas d’échauffement de la ration, un apport d’acide propionique peut être utile pour maintenir la stabilité aérobie », conseille Hugues Chauveau.

Les plus lus

 Chauffeur-Ramasseur de lait
Lactalis veut réduire sa collecte de lait en France

La dernière médiation avec l’Unell le laissait présager, Lactalis l’a officialisé lors de la présentation de ses résultats…

Anne et Jean-Marc Le Vourc’h, éleveurs
« En produisant moins de lait, nous avons amélioré notre marge brute de 100 €/1 000 l en un an »
Dans le Finistère, depuis qu’ils ont désintensifié leur système, Anne et Jean-Marc le Vourc’h ont amélioré tous les indicateurs…
Guillaume Dousset, éleveur à Frossay en Loire-Atlantique
« Nos bœufs prim’Holstein croisés hereford sont finis un an avant nos autres bœufs »

En Loire-Atlantique, les parcelles de marais de Guillaume et Maxime Dousset sont valorisées avec des bœufs croisés prim’…

Soins vétérinaires : « Nous avons opté pour un forfait de 37 euros par vêlage pour le suivi de nos vaches »

Certains éleveurs contractualisent les soins de leur troupeau avec leur vétérinaire. Le forfait permet un suivi régulier des…

Franck Bonraisin, associé du Gaec La Morice
« Nous avons gagné 10 €/1 000 l grâce à une vraie stratégie de renouvellement »

Depuis deux ans, le Gaec La Morice utilise le génotypage et la semence sexée pour limiter le nombre de génisses de…

Après maïs, il est conseillé de semer dense (15 kg/ha de ray-grass pur, 13 kg/ha de ray-grass + 5 à 13 kg/ha de trèfle, 13 kg/ha de ray-grass + 8 à 10 kg/ha de vesce, ...
Quel couvert semer après un maïs ?

Très présents dans la nouvelle PAC, les couverts ont des atouts agronomiques, environnementaux et pour l’alimentation des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière