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Chez Lincet, le prix du lait est lissé et revalorisé depuis cinq ans

La formule de prix du lait du contrat entre Lincet et les éleveurs a permis en cinq ans de maintenir le lait sur la zone.

fromages Lincet époisse chaource soumaintrain
Le prix suit l'évolution des prix sortie usine des fromages.
© Lincet

Cela fait cinq ans que la fromagerie Lincet, dans l'Aube, l'Yonne et la Côte-d'Or, a conclut un accord sur une formule de prix avec les éleveurs directement en contrat avec elle. Le prix moyen des années 2013-2014 a servi de prix de départ. Et chaque année, ce dernier varie en fonction de l'évolution des prix sortie usine des fromages (époisses, chaource, brillat savarin, soumaintrain...) et de l'évolution du prix du lait d'excédent (25 % de la collecte annuelle). " Ces prix sortie usine sont validés par notre commissaire aux comptes ", ajoute Didier Lincet, président des établissements Lincet. L'indice Ipampa est suivi chaque mois. S'il monte au-dessus d'un seuil, un complément est fait sur le prix du lait.

Un indicateur prix de revient comme garde-fou

Un indicateur prix de revient est calculé chaque année par le Cerfrance sur un échantillon représentatif d'exploitations, en tenant compte de la rémunération de l'éleveur. " Nous faisons en sorte que le prix du lait ne descende pas au-dessous de cette valeur. "

Cet effort sur le prix du lait, la fromagerie l'a défendu auprès de ses clients. "Ce fut difficile, mais au final, tout ce travail a porté ses fruits. Des jeunes s'installent, le lait se maintient voire se développe", conclut satisfait Didier Lincet.

En cinq ans, le prix a été lissé et est passé d'environ 340-350 € à 410 €/1 000 l en 2018, prix réel payé, toutes primes toutes qualités confondues. Pour 2019, la fromagerie annonce 356 € de prix de base annuel à ses producteurs livreurs en direct. " Avec les primes, le prix payé moyen augmentera peut-être de 3 % par rapport à 2018. "

Outre les producteurs directement liés à Lincet pour 33 millions de litres, la fromagerie achète 4,5 millions de litres à deux coopératives. Depuis le 1er janvier 2019, une nouvelle formule de prix s’applique pour ces coopératives, qui repose sur le même principe que celle de la fromagerie Lincet.  

 

Toute la collecte certifiée en non OGM

L’augmentation du prix du lait est également due aux engagements de la fromagerie, notamment dans le non OGM. « Les exploitations sous cahier des charges époisses et soumaintrain se sont converties il y a longtemps. Les dernières à s’engager en non OGM ont franchi le pas en décembre 2018. Donc en juin, la totalité de la collecte sera certifiée issue d’animaux nourris sans OGM. »  

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