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Cap Protéines veut rendre la souveraineté protéique à la France

Le projet Cap Protéines va multiplier les recherches et les lieux de démonstration pour proposer des alternatives au soja d'importation. 

Le projet Cap Protéines est conduit par Terres Inovia et l'Institut de l'élevage sur un financement de Terres Univia et du ministère de l'Agriculture à travers le Plan de relance. © Cap Protéines
Le projet Cap Protéines est conduit par Terres Inovia et l'Institut de l'élevage sur un financement de Terres Univia et du ministère de l'Agriculture à travers le Plan de relance.
© Cap Protéines

Alors que la France continue d’importer la moitié de ses tourteaux, du soja d’Amérique du Sud notamment, afin d’alimenter ses élevages, les instituts techniques des oléoprotéagineux et de l’élevage débutent un important programme de recherche, développement et transfert appelé Cap Protéines. Son but ? Redonner de la souveraineté protéique à la France tant dans l’alimentation humaine qu’animale.

C’est particulièrement important pour les troupeaux caprins qui ne sont autonomes en protéines qu’à 47 % (contre 62 % pour les bovins lait ou 86 % pour les ovins viande). Comme la prairie constitue la première source de protéines en élevage, Cap protéines va promouvoir l’implantation de légumineuses dans les prairies ainsi que les mélanges céréales – protéagineux. Le programme, issu du Plan Protéines lui-même issu du Plan de relance, va aussi développer l’utilisation des tourteaux et graines d’oléoprotéagineux produits en France et en Europe.

Pour cela, Cap protéines va réaliser une quarantaine d’essais sur l’alimentation des ruminants et mettre en place des plateformes de démonstration dans les lycées agricoles ou fermes expérimentales. Une façon de montrer les possibilités de légumineuses, protéagineux ou prairies multi-espèces. Seront également mis en avant 330 élevages de bovins, ovins ou caprins qui présentent des techniques intéressantes pour renforcer l’autonomie protéique. Des outils numériques d’autoévaluation seront revalorisés (Devautop, AutoSysel, HappyGrass, Perpet…) ou développés. Pendant les deux ans du projet et sans doute au-delà, de nombreuses journées portes ouvertes et livraisons de documents et vidéos sont également prévues pour partager les bonnes pratiques.

Avec 9,5 millions d’euros consacrés à la partie élevage du projet, l’Institut de l’élevage et ses nombreux partenaires vont ainsi contribuer à réduire la dépendance de la France aux importations de soja d’Amérique du Sud, trop souvent liées à de la déforestation et aux cultures OGM. L’ensemble du plan protéines vise à doubler d’ici 2030 les surfaces en oléoprotéagineux et légumineuses fourragères pour atteindre 8 % de la SAU, soit deux millions d’hectares.

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