île de france-champagne
Bisbilles autour de l’aire champagne
Depuis plusieurs mois, le Syndicat des vignerons d’île de France (Syvif) et le Syndicat des vignerons du nord ouest (Syvino) sont sens dessus dessous. Mais ces derniers jours, la tension est encore montée d’un cran. Dans une note datée du 25 novembre, ils dénoncent le « danger de stérilisation viticole couru par les agriculteurs et viticulteurs de six départements et 351 communes : Ardennes (32 communes), Aisne (111 communes), Oise (4 communes), Seine-et-Marne (100 communes), Haute-Marne (82 communes), Meuse (22 communes) ». En cause, selon eux : la volonté du Syndicat général des vignerons de Champagne (SGV) de se préserver de tout détournement de notoriété.
Une délimitation qui irait contre les dispositions européennes
Pour mémoire, en 2016, le SGV avait obtenu qu’en 2017, toute plantation nouvelle dans le bassin de Champagne soit interdite. Mais devant les réactions du Syvif et du Syvino, le SGV avait proposé en avril 2017 une redélimitation du bassin, « libérant partiellement l’Aisne et la Seine-et-Marne mais s’étendant sur l’Oise, les Ardennes, la Meuse, la Haute-Marne », indique Patrice Bersac, président du Syvif. Ce qui ne satisfait pas ce dernier, qui estime que ce "cordon sanitaire" va à l’encontre des dispositions européennes. L’arrivée de vignes dans les zones sus-concernées ne semble donc pas pour demain. Car si les deux parties n’arrivent pas à trouver de terrain d’entente, il y a fort à parier que le dénouement se déroulera dans des tribunaux…