[VIDEO] " Nos vaches laitières sont traites avec une remorque mobile en alpage "
Découvrez en images la traite en alpage : remorque mobile, refroidissement du lait avec tank à double paroi, livraison du lait en pick-up jusqu'au camion-citerne de la coopérative... Séverine Desenclos, l'une des deux associés du Gaec de la Pierra Menta en filière AOP beaufort, nous explique les spécificités et les contraintes de la traite des vaches à plus de 2 000 mètres d'altitude.
Découvrez en images la traite en alpage : remorque mobile, refroidissement du lait avec tank à double paroi, livraison du lait en pick-up jusqu'au camion-citerne de la coopérative... Séverine Desenclos, l'une des deux associés du Gaec de la Pierra Menta en filière AOP beaufort, nous explique les spécificités et les contraintes de la traite des vaches à plus de 2 000 mètres d'altitude.
Au Gaec de la Pierra Menta, à Beaufort en Savoie, la saison d’alpage des Tarentaises s’étale de mi-juin à début octobre.
Sur l'alpage du Coin dans le Beaufortain, à plus de 2 100 mètres d'altitude, il n’y a ni réseau internet, ni électricité. Seul le chalet d’habitation bénéficie de panneaux photovoltaïques. L’eau provient des sources naturelles. Les vaches pâturent un nouveau parc matin et soir. Elles sont traites à l’aide d’une salle de traite mobile alimentée par un groupe électrogène qui tourne au fioul (60 litres par semaine). Équipée de six postes sur une remorque tractée, elle est déplacée tous les trois jours en moyenne selon l’avancée du pâturage et la météo qui peut se révéler très changeante en montagne.
Hors lavage, la traite prend 2 h le matin et 1 h 30 le soir. Les vaches reçoivent des céréales ou de la VL 16 au DAC (1,3 kg/j) actionné manuellement par une tirette.
Normalement, la collecte du lait en AOP beaufort s’effectue deux fois par jour entre avril et mi-octobre . « Sur cet alpage particulièrement reculé, nous fonctionnons différemment. Le camion-citerne de la coopérative ne vient pas jusqu’à nous. C’est nous qui allons à sa rencontre avec un pick-up pour qu’il pompe le lait tous les matins à un point de collecte défini », dépeint Séverine Desenclos.
La livraison du lait mobilise Gérard Bochet, associé du Gaec, pendant une heure et demie par jour. Le lait est transporté en pick-up dans deux tanks de 800 litres. Une double paroi, dans laquelle circule l'eau de la montagne, assure le refroidissement du lait sans électricité. Un brassage manuel est effectué trois fois dans les deux heures qui suivent la traite pour refroidir le cœur du tank.