L’importance de l’accès à bord et de l’ergonomie
Olivier Boulet, installé dans la Manche, est à son troisième chariot télescopique Manitou en 14 ans. L’actuel, un modèle haut de gamme, est particulièrement apprécié pour le confort de la cabine et la bonne ergonomie des commandes.
Olivier Boulet, installé dans la Manche, est à son troisième chariot télescopique Manitou en 14 ans. L’actuel, un modèle haut de gamme, est particulièrement apprécié pour le confort de la cabine et la bonne ergonomie des commandes.
« À chaque renouvellement de mon chariot télescopique Manitou, j’ai grimpé d’un cran en termes d’équipements. J’ai en revanche toujours fait le choix d’un modèle de 6 mètres, dont l’empattement court favorise la maniabilité. De plus, le circuit hydraulique identique à celui des appareils levant à 7 mètres procure, grâce aux vérins de plus petite section, davantage de réactivité au bras », précise Olivier Boulet, éleveur à Heussé dans le sud de la Manche. Son premier appareil, un MLT 634-120 LSU, disposait d’une boîte mécanique. Il est resté sur l’exploitation de 2005 à 2013 et a réalisé 4 000 heures. Le deuxième, identique en termes de performances, profitait d’une transmission powershift et de la climatisation. Il a davantage travaillé : 4 200 heures en cinq ans. Le troisième, un MLT 635-140 V + de la génération NewAg, est un modèle haut de gamme (finition Elite) pourvu d’une transmission hydrostatique de nouvelle génération, d’un grand écran de contrôle en cabine, de la climatisation et d’automatismes facilitant la conduite. Arrivé en novembre 2018, il comptabilise, à mi-juin, plus de 450 heures. « Au fil des ans, l’activité du chariot télescopique augmente, car nous investissons régulièrement dans des outils : godet désileur, dérouleuse de balles rondes, pince à balles enrubannées, qui complètent les traditionnels godets, fourche à fumier, pique-bottes… La dernière acquisition est une benne multifonction de 2,45 mètres de large pour curer les stabulations paillées. La fourche que nous utilisions jusque-là ne mesurait que 2,10 mètres et ne permettait pas de nettoyer correctement le pied des murs », indique l’agriculteur.
Une prise en main facilitée
L’engin actuel profite d’une cabine entièrement redessinée qui apporte pleine satisfaction à Olivier Boulet. « Par rapport à mon précédent MLT 634, le poste de conduite du MLT 635 bénéficie d’une finition plus cossue. L’insonorisation est plus efficace, les rangements ne manquent pas et les nouveaux interrupteurs plats facilitent le nettoyage. La découpe dans le plancher dégageant l’unique marche constitue un réel avantage pour accéder à bord et descendre. Les plus grands doivent juste faire attention de ne pas se cogner la tête sur l’arceau en montant », indique-t-il. La gestion bus CAN donne la possibilité d’intervertir les boutons à la guise de l’utilisateur pour personnaliser l’environnement de conduite. L’éleveur reconnaît cependant qu’il n’a pas revu leur organisation depuis la livraison et qu’il n’en ressent pas la nécessité. Le grand écran de contrôle se révèle assez discret sur la planche de bord, au grand bénéfice de la visibilité vers l’avant, notamment sur le tablier porte-outils. « C’est très facile de naviguer dans l’ordinateur à partir de la molette située sur l’accoudoir solidaire du siège. Je personnalise aisément l’affichage et accède en quelques clics aux menus de paramétrage de la transmission, de l’hydraulique ou du moteur. Il me faut, par exemple, moins de cinq secondes pour régler la vitesse maximale », indique-t-il. L’apparition en cabine d’un code couleur pour identifier les fonctions est une autre caractéristique soulevée par l’agriculteur. « La prise en main par un stagiaire ou toute personne non initiée est facilitée, car le bleu identifie les fonctions hydrauliques, le rouge correspond aux fonctionnalités relatives à la sécurité et l’orange est rattaché à la transmission. »
La cabine plus propre grâce à la porte monobloc
La porte monobloc avec vitre électrique fait aussi partie des grandes évolutions. « Sa plus grande épaisseur a légèrement réduit la largeur intérieure, mais ceci n’est pas pénalisant, hormis pour mes enfants qui ne peuvent plus prétendre monter avec moi, sourit l’éleveur. La vitre électrique est agréable à l’utilisation. Elle permet d’ajuster la ventilation naturelle, alors qu’auparavant le battant supérieur ne donnait pas d’autre choix que d’être fermé ou complètement rabattu vers l’arrière. Avec la nouvelle porte, la cabine se salit moins, car la vitre entrouverte laisse moins passer la poussière. » Le pare-brise, qui vient bien au-dessus du chauffeur, dispose d’une grille de protection réalisée avec des fers plats judicieusement inclinés pour ne pas entraver la visibilité. « L’énorme essuie-glace nettoie bien toute la surface, mais c’est dommage qu’il soit bruyant lorsqu’il bruine », regrette l’agriculteur. Olivier Boulet utilise surtout la climatisation pour le désembuage, mais la juge moins performante que celle de ses tracteurs.
Une conduite à la pédale d’accélérateur
Les Manitou de la génération NewAg accèdent désormais à la transmission M-Vario Plus retenue par l’éleveur. « Cette transmission se contrôle uniquement avec la pédale d’accélérateur, comme sur mes tracteurs Fendt Vario. Elle procure une grande précision dans les manœuvres d’approche et assure des inversions du sens de marche en souplesse. Elle permet aussi d’avancer à deux kilomètres par heure au régime moteur de 2 000 tours par minute. La M-Vario Plus garantit de surcroît un frein moteur efficace en descente et assure un blocage actif à l’arrêt, alors que, dans les deux cas, la transmission à convertisseur de couple de mes deux précédents MLT 634 avait tendance à ne pas retenir la charge, obligeant à agir sur le frein », souligne l’éleveur. La facilité d’entretien est un autre point que l’agriculteur signale : « les graisseurs des pivots de roues, regroupés sur les supports des garde-boue, sont directement accessibles. Ceux de l’axe d’oscillation du pont arrière, du pied de flèche, ainsi que ceux des vérins de levage et de compensation sont, eux, rassemblés à l’arrière, sous la plaque d’immatriculation. Le filtre d’habitacle, situé devant le pied gauche en cabine, s’atteint aisément. Ceux à air et à GNR sont aussi faciles à remplacer dans le compartiment moteur. En revanche, le filtre à huile impose de déposer une plaque boulonnée devant la roue arrière droite, une opération à réaliser toutes les 500 heures ». Soucieux des détails de finition, Olivier Boulet apprécie la présence d’un bouchon au niveau du plancher pour évacuer efficacement les saletés.
Chiffres clés
Moins de manipulations grâce aux automatismes
La montée verticale, rarement employée selon Olivier Boulet, allonge le télescope lors de la montée et le rentre durant la descente pour garantir une élévation équidistante de l’outil par rapport à l’avant de l’appareil ou d’un mur.
Le secouage automatique, utilisé par l’agriculteur lors du chargement de produits collants, donne des à-coups au godet lorsqu’il arrive en butée de bennage.
La mémorisation de position de l’outil, enfin, particulièrement plébiscitée par l’éleveur, limite les actions sur le joystick pour, par exemple, replacer correctement la fourche à fumier au sol après avoir déversé son contenu dans une remorque. « Un seul appui sur le monolevier suffit pour incliner l’outil, rentrer le télescope et abaisser le bras, alors que trois actions sont normalement nécessaires en l’absence d’automatisme », remarque-t-il.