Progression des ventes
Regain du Beaujolais nouveau malgré des craintes à l’export
Porté par de bons chiffres, le Beaujolais a le cœur à la fête cette année pour son primeur lancé dès hier soir, même si le Brexit et les taxes américaines font planer des incertitudes sur ses ventes à l'export. Depuis la fin des années 90, le Beaujolais était plongé dans une profonde remise en question. La fête, très marketing, autour du Beaujolais nouveau, ne prenait plus. Mais grâce à une prémiumisation du Beaujolais, et des offres plus ciblées (sans sulfite, ou rosé primeur) les ventes repartent, selon InterBeaujolais. Quand les ventes de vin en France se replient de 2% depuis janvier, les Beaujolais eux enregistrent une hausse de 11%, selon l’interprofession. Les crus du Beaujolais restent la locomotive. Mais tout le vignoble profite de cette dynamique, même les primeurs qui représentent encore presque un quart de la production. En 2018, il s'est écoulé 22 millions de bouteilles de Beaujolais nouveau, avec une hausse en valeur de plus de 5%. Restent deux incertitudes à l'export qui représente 40% des ventes de Beaujolais : le Brexit et les taxes américaines. Face à cette menace, Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a annoncé qu’il renforçait le plan Beaujolais (2017/2021) à hauteur de 7 millions d’euros. Un plan destiné à restructurer et moderniser le vignoble, restaurer son image et muscler ses ventes.