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Porc : « le débouché russe est indispensable»

Les négociations entre Bruxelles et Moscou semblent dans l’impasse. La menace d’un embargo sur les viandes européennes pourrait être mise à exécution le 1er juin.

LM : Comment vivez-vous cette menace d’embargo ?

B. M. : Pour vendre des Airbus, les politiques sont là. Quand il s’agit de viande, on ne voit plus personne. Où va la France ? Toutes ses productions agricoles sont tuées à petit feu. L’absence d’accord avec les Russes est incompréhensible. Ca va se terminer en négociations bilatérales et d’autres pays européens ont pris de l’avance. Notre ministère de l’Agriculture est arrogant. Il ne met pas assez d’énergie dans la bataille.

LM : Quelle est l’importance du marché russe ?

B. M. : C’est un débouché nécessaire pour soulager le marché intérieur. Il ne doit subir aucune interruption. La Russie compte 145 millions d’habitants. Sa population bénéficie d’un pouvoir d’achat de plus en plus élevé et la consommation explose. Les exportateurs français ont beaucoup augmenté leurs livraisons de porc sur les deux derniers mois. La concurrence des Brésiliens s’est relâchée. Ils n’ont peut-être pas réalisé que des bonnes affaires ou veulent obtenir davantage de valeur ajoutée.

LM : Ce débouché présente-t-il de bonnes perspectives ?

B. M. : Le marché russe possède un bon potentiel pour les dix ans à venir. Aujourd’hui, nous vendons des « petits produits» : cœur, foie, rognons, abats, gras. S’y ajoutent des poitrines et épaules. Demain, ce sera au tour des jambons, des carrés. La Russie est proche. Un camion parti de Bretagne mercredi matin arrive sur place le lundi matin. Le marché recevait beaucoup de produits congelés. Il évolue vers le frais. L’approvisionnement en camion est possible.

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