Les cours du colza en pleine volatilité
Soit le colza se range à la hausse derrière le soja et le pétrole, soit il suit la tendance baissière des fondamentaux du marché, marqués par une crainte sur les rendements. La persistante de la sécheresse dans certaines régions commence sérieusement à inquiéter.
La demande de la Chine en soja US demeure active. Malgré des récoltes exceptionnelles en Amérique du Sud, les disponibilités actuelles sur le marché mondial sont pourtant réduites en raison d’une rétention d’offres de la part des producteurs, rétention ressentie jusque par les triturateurs locaux. La tendance des prix revient à la fermeté sur le marché de Chicago, alors que la semaine dernière nous constations leur effritement. Mais à terme, la pression de l’offre argentine et brésilienne ne peut pas ne pas se faire sentir. Le contrat soja a clôturé en hausse en début de semaine.
Le marché du colza continue d’évoluer dans un contexte de grande volatilité, soit de par son alignement sur le soja, soit par réactions plus directes aux fluctuations du pétrole (toujours sous la barre des 70 dollars). Il réagit aussi à l’évolution inquiétante des cultures, compte tenu de la persistance de la sécheresse en Champagne-Ardenne, Lorraine et Picardie, qui devrait entraîner des baisses de rendement. Comme les surfaces consacrées au colza ont cessé de progresser cette année, on s’attend donc à une réduction de l’offre française pour la prochaine campagne. Les rendements sont attendus également en baisse pour l’ensemble de l’UE, mais les surfaces en progression devraient permettre de maintenir une production légèrement inférieure à 21 millions de tonnes.
En ce début de semaine, on cote le colza rendu Rouen à 306 euros (lire ci-contre) et Euronext a clôturé le 24 mai à 309 euros échéance novembre. Les prix du tournesol ne renoncent pas à la fermeté, bien que le marché soit plus calme et que les limites de la hausse semblent être atteintes. On cotait néanmoins, en début de semaine, jusqu’à 340 euros rendu St-Nazaire.
Protéagineux : fin de campagne dans la fermeté
Dans sa dernière note de conjoncture, l’Unip marque la forte hausse des pois standard ancienne récolte, conséquence de l’épuisement des stocks, le raffermissement du blé et des tourteaux de soja s’ajoutant aux raisons de la fermeté. Les derniers lots disponibles ont été cotés jusqu’à 175 euros vendeur, départ Eure-et-Loir. En revanche, les acheteurs ne sont guère présents pour la récolte 2010 et les affaires, limitées, se marquent à 155 euros départ Eure-et-Loir. En ce qui concerne les pois jaunes, les exportateurs ont clôturé leur campagne d’achats en payant des prix élevés, jusqu’à 195 euros rendu Rouen.
Pour la nouvelle récolte, les acheteurs sont au marché mais les vendeurs se montrent prudents devant la sécheresse et jugent les prix acheteurs insuffisants. Les féveroles qualité consommation humaine terminent aussi leur campagne 2009 dans la fermeté, à 180 euros rendu Rouen, et attaquent la saison 2010 sur la base de la cotation blé Euronext, échéance novembre, plus 30 euros.