Le paquet qualité de la Commission européenne déçoit
Si le paquet législatif « qualité » des produits agricoles et alimentaires, adopté par la Commission européenne le 10 décembre dernier, est salué par les organisations professionnelles françaises pour ces évolutions notamment en matière de fonctionnement des ODG ou de maintien des AOP et des IGP, « le compte n’y est pas ! », affirme la FNSEA. Ce règlement déçoit à plusieurs niveaux et en premier lieu sur le manque de disposition autorisant la gestion de la production par les organisations en charge des AOP et des IGP. « Si l’UE veut vraiment favoriser le développement des AOP et IGP, les organisations qui en ont la charge doivent pouvoir gérer de manière harmonieuse le développement de leurs marchés et garantir la protection de ces produits », déclare Dominique Chambon, président du Cnaol (Conseil national des appellations d’origine laitières). Sur la mention des origines, « la FNSEA ne peut se satisfaire de la proposition actuelle de la Commission, traitant au cas par cas le sujet », indique le syndicat agricole majoritaire. Concernant les IGP, la proposition de la Commission est « inacceptable », car elle « entérine un système à deux vitesses pour les IGP où il n’est pas obligatoire de zoner l’origine géographique de la matière première des produits transformés », précise la FNSEA dans un communiqué.