Le grand chantier de l’empreinte écologique va démarrer
Informer les consommateurs sur l’indice CO2 des produits ainsi que sur leurs consommations en ressources naturelles, leur permettre de choisir objectivement sans trop alourdir la gestion des entreprises ; tel est l’enjeu de l’expérience qui démarre le 1er juillet.
Une expérience d’affichage environnemental est lancée par le ministère de l’Écologie. « Multicritères », elle vise à mesurer l’impact écologique global des produits vendus. Elle débutera entre le 1er juillet et le 1er décembre pour une durée d’un an au moins. Quelque 70 entreprises agroalimentaires ont été retenues pour la mener, certaines dans le cadre des opérations collectives de l’Adepale (conserves), de la CCI des Landes ou du groupe Casino. Les enseignes de distribution participantes sont Atac, Auchan, Casino, Monoprix et Picard Surgelés.
Le ministère souhaite que l’affichage apporte une information complète et qu’il permette de comparer les impacts sur l’environnement des produits de même catégorie. Au-delà de l’équivalent CO2, seront indiqués « les impacts spécifiques les plus significatifs de chaque catégorie de produits ». La pression sur les ressources, la pollution de l’eau ainsi que les bénéfices en termes de biodiversité seront appréciés. L’impact sera mesuré tout au long du « cycle de vie » des produits. Pour les produits alimentaires, cette convention suppose d’aller de la production des matières premières agricoles jusqu’à l’usage chez le consommateur.
Données de référence
Le ministère fait appel à la « quantification », à commencer par l’effet de serre ou « équivalent CO2 ». La méthodologie mise en forme par l’Ademe (Afnor BPX 30-323) sera la référence. Elle devrait inspirer sensiblement la future méthodologie commune des pays de l’UE. C’est un référentiel « chapeau », en phase d’être complété par catégories de produits. Elle s’appuie sur l’établissement de données de référence. Celles-ci seront stockées dans des bases de données publiques et serviront aux calculs simplifiés de valeurs. Les produits les plus complexes pourraient être les derniers à afficher des critères quantifiés.
Enfin, toutes les formes possibles de restitution des informations aux consommateurs seront étudiées. À l’issue de l’expérimentation, une synthèse sera transmise au ministère de l’Écologie et à l’Ademe. Ultérieurement, le projet de mode d’affichage sera soumis au gouvernement et au Parlement.