Lapin : une filière sous tension
L’année 2017 pourrait bien être une nouvelle année noire pour le lapin français. En amont, les élevages restent fortement touchés par la maladie virale hémorragique (VHD) qui fait des ravages dans plusieurs régions. En Normandie, certains opérateurs estiment ainsi que les abattages baissent d’environ 10 % ces dernières semaines du fait de la mortalité élevée. La vaccination est possible, mais le coût pour les éleveurs n’est pas anodin dans cette filière qui peine à être rentable. La production est en perte de vitesse : l’Itavi estime que les inséminations artificielles sur les 38 premières semaines de l’année ont reculé de 5,4 % par rapport à 2016. Sur les huit premiers mois 2017, les abattages contrôlés de lapins se replient de 7,2 % en tonnes. Les éleveurs qui partent en retraite ne sont toujours pas remplacés.
La consommation dépend des promotions
Cette baisse des disponibilités a permis de voir les prix aux producteurs se redresser et dépasser leurs niveaux de l’an dernier. Des opérations promotionnelles étaient prévues pour les semaines 47 et 48 et les abattoirs ont parfois eu quelques difficultés à assurer leurs approvisionnements. Mais une fois les promotions passées, le marché devrait rapidement retrouver son calme. D’autant plus que la consommation est toujours en berne. Selon FranceAgriMer Kantar Worldpanel, les achats des ménages ont reculé de 13,2 % sur les dix premiers mois de l’année. Ce repli de la demande pour décembre pourrait malheureusement s’accompagner d’un petit retour de l’offre, aux dires des opérateurs.