Lait : « Les quotas ne sont plus d’aucune utilité »
Selon un second rapport d’étape de la Commission européenne paru le 10 décembre, la production laitière européenne s’adapte progressivement à l’échéance de la fin des quotas, en fonction des signaux du marché.
La Commission européenne a présenté au Parlement et au Conseil, le 10 décembre dernier, un second rapport sur la situation du marché et des conditions relatives à la suppression progressive du système de quotas laitiers. Un premier rapport avait été remis le 8 décembre 2010. La question était de savoir si la production laitière européenne se préparait en douceur à la suppression des quotas laitiers prévus à la fin de la campagne 2014-2015.
Pour la Commission européenne, il ne fait aucun doute que les quotas laitiers « ne sont plus d’aucune utilité pour limiter la production ». Elle considère également que « la production s’adapte progressivement en fonction des signaux du marché », celle-ci diminuant quand les prix du lait à la ferme sont sous pression. L’équilibre de l’offre et de la demande se ferait ainsi à travers des paramètres économiques et des outils mis à disposition des différents acteurs de la filière par le « paquet lait ».
Le « paquet lait » suffit
« À cet égard, le paquet lait, qui est pleinement applicable depuis le 3 octobre 2012, propose aux opérateurs de la chaîne d’approvisionnement en produits laitiers des outils leur permettant d’adapter leur offre au marché », est-il écrit dans ce rapport, faisant notamment référence à la contractualisation rendue obligatoire par la LMA (lire l’encadré).
La Commission européenne estime également que la hausse des prix des aliments rencontrée « dans certaines régions », dont la France, ne « suffit toutefois pas à occulter la vue d’ensemble globalement positive du secteur ». Au regard de ces évaluations, Bruxelles estime donc qu’il n’est pas nécessaire de modifier le cadre existant, qui « apporte une sécurité aux producteurs de lait depuis 2008 » et permet de « parvenir progressivement à un environnement sans quota ». Elle entend néanmoins réaliser une nouvelle étude au 30 juin 2014 pour évaluer l’impact de la mise en place du « paquet lait » sur les zones laitières les plus défavorisées « en liaison avec l’objectif général de maintien de la production dans ces régions ».