La gestion de la radioactivité des aliments reste à affiner
L’Autorité de sûreté nucléaire a fait établir un rapport sur les mesures à prendre dans l’agroalimentaire en cas d’accident nucléaire. Passé inaperçu lors de sa sortie en septembre dernier, il est mis au-devant de l’actualité par les services du ministère de l’Agriculture. Ce rapport a été établi par François Durand, inspecteur général de la Santé publique vétérinaire, à partir des réflexions du groupe de travail «alimentation, agriculture, vie dans les territoires ruraux» du Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle d’un accident nucléaire ou d’une situation radiologique (Codirpa). Entre autres recommandations, le Codirpa établit 2 zonages. La ZST, zone de surveillance du territoire où la radioactivité du produit agricole le plus sensible dépasse les NMA (niveaux maximaux admissibles), et la ZPP où la population est susceptible de recevoir la « dose efficace » au cours du mois suivant l’accident. Les produits de la ZPP sont rejetés, ceux de la ZST soumis au contrôle libératoire. Le rapport souligne que le règlement actuel n’autorise pas la « dilution » de l’activité radioactive dans la composition d’un produit et que les NMA ne tiennent pas compte des modes de consommation. Il souligne l’importance de recommandations alimentaires en fonction des produits et de leurs emballages, ce qui constitue un « chantier majeur ».