Gibier : le groupement Gibovendée s’offre la Selac
Depuis le 1er mars dernier, les faisans et perdrix de la Selac dans la Vienne, sont passés sous le giron du groupement d’éleveurs Gibovendée. Ce dernier, géré par une dizaine de professionnels, possède son siège à Chambretaud, et publie des chiffres consistants: 60 000 poules faisanes reproductrices, 45 000 couples de perdrix, 12 millions d’œufs à l’année. Le rachat de la Selac va apporter quelque 40 000 faisanes et 35 000 couples perdrix, ce qui va lui permettre de se positionner comme le propriétaire du tiers du cheptel français en ce domaine.
Gibovendée réalise 12 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, dont 7 millions d’euros à l’export occupant 70 salariés pour des activités saisonnières. Il devrait récupérer les 35 employés de Selac, dans une alliance qui est une toute première du genre sur le secteur, et qui devrait l’aider à préparer la prochaine décennie.
Une transaction simplifiée
La transaction a été simplifiée à l’extrême, avec la prise de contrôle via le rachat des actions de l’un par l’autre de deux sociétés ayant depuis longtemps des points communs. Les sites de production devraient rester en l’état, sans mouvements de personnel, avec une direction centrale vendéenne. En bout de file, on trouvera les chasseurs principaux clients des producteurs, dont le travail est le repeuplement après chaque campagne. La Selac avait été fondée en 1964 par un ingénieur parisien, Pierre des Dorides, passionné de chasse. Devenu éleveur presque par hasard, il est rapidement passé au stade de fournisseur de nombreuses sociétés cynégétiques. Aujourd’hui, il comptabilise deux cent clients-sociétés en France et une soixantaine à l’étranger, travaille dans des locaux de 5600 m2 et 40 ha de volières, avec un couvoir capable de traiter 110 000 poussins par jour. Des chiffres qui n’ont pas échappé au groupement Gibovendée, lorsqu’il a décidé à 72 ans de prendre une retraite méritée.