Le #DumpTheAntidumping pour faire pression sur les taxes à l’importation des solutions azotées
Pour demander la fin des droits anti-dumping sur les importations d’urée et de nitrate d’ammonium en solution originaires de Russie, Trinité-et-Tobago et des États-Unis, le Copa-Cogeca a lancé le 6 septembre sur les réseaux sociaux le #DumpTheAntidumping.
Pour demander la fin des droits anti-dumping sur les importations d’urée et de nitrate d’ammonium en solution originaires de Russie, Trinité-et-Tobago et des États-Unis, le Copa-Cogeca a lancé le 6 septembre sur les réseaux sociaux le #DumpTheAntidumping.
C’est une mesure dénoncée par les agriculteurs européens. Pour les organisations agricoles, les droits anti-dumping imposés par l’Union européenne depuis 2019 aux importations d’urée et de nitrate d’ammonium en solution originaires de Russie, Trinité-et-Tobago et des États-Unis sont largement responsables de l’explosion des prix de ces engrais mais aussi de la pénurie sur le marché. Le Copa-Cogeca a lancé le 6 septembre une campagne sur les réseaux sociaux via le #DumpTheAntidumping afin de faire pression sur la Commission européenne pour qu'elle mette fin à ces droits anti-dumping. Pour le comité des organisations professionnelles et syndicales, ces taxes participent à l’envolée actuelle des prix des engrais, même si d’autres facteurs jouent aussi un rôle : une demande mondiale en hausse, une augmentation des prix du gaz et du fret maritime, ainsi qu’une concurrence insuffisante sur le marché européen.
Une taxe qui représente 210 millions d'euros par an
Le Copa-Cogeca estime qu’il s’agit d’une barrière à l’importation « inutile » qui « a pour conséquence une faible concurrence et des pénuries, qui permettent ainsi aux fournisseurs européens de spéculer de façon inouïe ». Et d’ajouter : « non seulement les prix explosent mais, de surcroît, il est devenu impossible de trouver de la marchandise ». En avril 2021, l’organisation a déposé une demande de suspension de ces droits antidumping. La Commission européenne étudie actuellement cette requête. Sur la période 2017-2018, les prix de la solution de nitrate d'ammonium et d'urée « ont doublé, » assure le Copa-Cogeca qui déplore que « les agriculteurs déboursent plus de 210 millions d’euros par an pour une taxe qui va directement dans la poche des producteurs d’engrais européens ».
La mise en place de la taxe fait suite à une plainte des fabricants européens d’engrais qui dénonçaient les prix trop bas auxquels l’urée et le nitrate d’ammonium en solution entraient dans l’Union européenne.
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