Prix alimentaires
Agriculteurs, industriels, coopératives et distributeurs sont d’accord sur une chose : les cours élevés des matières premières agricoles vont « inévitablement » provoquer des augmentations des prix alimentaires. C’est ce qu’ils ont tous reconnu le 18 juillet lors d’une réunion commune aiguillée par la FNSEA. « Il y a obligation de répercuter des hausses à la distribution, sinon il y a des filières agricoles qui vont exploser », avait prévenu Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, à quelques jours de cette importante table ronde. Jérôme Bédier, président de la Fédération du commerce et de la distribution a tenu à calmer les inquiétudes en déclarant que les distributeurs feront tout pour que les hausses soient « le plus limitées possible », constatant par ailleurs que depuis trois ou quatre ans les prix alimentaires ont été en baisse. Dans un contexte « inédit » d’augmentation du prix des matières premières agricoles, cette réunion a également été l’occasion pour Jean-René Buisson, président de l’Ania (Association nationale des industries alimentaires) de détailler les difficultés que rencontrent un grand nombre d’entreprises du secteur alimentaire français. Confrontées à une situation tendue depuis plusieurs mois, les entreprises voient leur prix de revient des produits alimentaires « considérablement aggravé », d’autant que les augmentations du prix de l’énergie et des emballages sont conséquents. « Laisser l’industrie alimentaire absorber seule les coûts engendrés par ces hausses reviendrait à mettre en péril la viabilité d’un très grand nombre de nos entreprises », a-t-il précisé dans un communiqué, ajoutant que « les hausses seront justifiées et calculées au plus juste, dans l’intérêt du consommateur ». Une prochaine réunion est en tout cas prévue pour septembre. En attendant, un tableau de bord “objectif” des hausses sera mis en place.