Aides
Orama met en garde contre des aides amputées si les prix baissent
Et que se passera-t-il si les prix des grandes cultures baissent à nouveau ?, interroge en substance Orama face aux projets du ministre de l’Agriculture « d’amputer les soutiens aux producteurs de grandes cultures au profit d’autres secteurs». Dans un communiqué diffusé le 17 janvier, Orama demande au ministre « qu’il dise avec autant de précision et de conviction aux producteurs de grains quels moyens devraient être mis en œuvre, en période de marchés moins favorables, pour les préserver d’une chute de revenus aussi dramatique que celle qu’ils ont subie de 1998 à 2005 ». Et de souligner à quel point le niveau des productions de grains est par nature extrêmement aléatoire car, « même dans un contexte de demande soutenue, les conditions climatiques peuvent tout à fait provoquer des excédents dont l’accumulation fait s’écrouler les marchés », conclut l’organisation des grandes cultures. Pour la Coordination rurale, cette décision serait une « erreur ». « La commission européenne n’attend que ça pour saisir cette déclaration comme une aubaine inespérée d’économie budgétaire », a prévenu son président François Lucas, lors de ses vœux à la presse le 16 janvier. « On met les aides des céréaliers sur un plateau : c’est une erreur de stratégie», souligne-t-il. Le syndicat plaide pour que le gouvernement sorte de cette gestion « à courte vue ». « Le préalable à toute révision des aides doit être une gestion des productions et du marché en Europe assortie de prix minima garantie », ajoute la CR dans un communiqué.