Boulangerie-Pâtisserie
Nicolas Sarkozy déguste sa première galette officielle au Palais de l’Élysée
La CNBPF a offert la galette des rois au président de la République
RENCONTRE. Si la rupture promise par notre nouveau président de la République est bien amorcée depuis quelques mois dans le pays, la traditionnelle cérémonie de la galette des rois de l’Élysée a bien eu lieu vendredi 12 janvier. L’occasion pour la boulangerie-pâtisserie française de présenter ses voeux à Nicolas Sarkozy, de lui adresser quelques messages et de lui offrir la galette de l’épiphanie.
La CNBPF demande une concurrence loyale pour les artisans boulangers
Avant de goûter la galette, Nicolas Sarkozy a d’abord écouté le discours de Jean-Pierre Crouzet, président la Confédération nationale de la boulangerie et patisserie française.
Pour sa première entrevue avec le nouveau président de l’élysée, Jean-Pierre Crouzet a émis le souhait « de créer un organisme unique assurant le financement de la formation continue » pour « répondre aux besoins de professions qui se doivent d’améliorer continuellement leurs compétences afin d’avancer, toujours plus loin et par delà les frontières », a-t-il ajouté.
Plus fâcheuse, la question de l’ouverture des magasins sept jours sur sept, défendu par Nicolas Sarkozy, a également été abordée par le président de la CNBPF. Ce dernier a rappelé que « depuis bien longtemps, de nombreux boulangers travaillent le dimanche ». «Mais, pour une concurrence équitable et performante, la reconsidération du repos dominical ne doit pas se traduire par la suspension du repos hebdomadaire qui reviendrait à autoriser l’ouverture sept jours sur sept. Maintenir une concurrence loyale entre les acteurs d’un même secteur nous semble constituer une règle primordiale pour assurer sa vitalité, son expansion et son attractivité», a plaidé Jean-Pierre Crouzet.
De son coté, Nicolas Sarkozy a présenté ses voeux à la profession et a salué le métier de boulanger. « La boulangerie, c’est un lieu où l’on aime le travail bien fait, où il faut mériter sa place, où l’on se lève tôt, où il faut travailler le dimanche », a déclaré le président. Au sujet du temps de travail, Nicolas Sarkozy a reconnu qu’il fallait garantir les conditions de la concurrence, mais « il ne faut pas les garantir en empêchant les gens de travailler ». À bon entendeur... La conclusion fut plus légère. « Si vous voulez m’envoyer des douceurs, il n’y a aucun problème ! Je fais un métier où il n’y en pas tant des douceurs ».
Une cérémonie plus courte
Si le président ne s’est pas attardé, comme le faisait plus volontiers son prédécesseur, il a tout de même goûté une part de l’une des deux galettes d’un mètre vingt de diamètre offert par la CNBPF, au côté des lauréats des concours «Meilleurs Jeunes Boulangers de France», «Olympiades des métiers», et du «Meilleur Jeune Pâtissier de France». « Mitterrand était plutôt discret, Chirac aimait prendre son temps et parler aux invités, et Sarkozy est comme à la télévision, il est pressé », remarquait un habitué de cette cérémonie élyséenne annuelle. Chacun son style.