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L’évolution de l’éthanol et du maïs sur Chicago

BAISSE D'INTERET. En dépit des niveaux de prix particulièrement élevés enregistrés ces derniers temps sur le marché pétrolier, légitimant un recours accru aux biocarburants, le rythme de production de bioéthanol au niveau international pourrait se révéler moins important qu’attendu initialement. Le prix du brent, pétrole de la mer du Nord, se situe en novembre à 92,5 $/baril, soit 11,5 % au-dessus de son niveau d’octobre. Pourtant, l’essor des biocarburants tend à ralentir. En cause ? La tension des cours des matières premières qui pénalise la rentabilité des sites industriels. Cela pèse sur le bilan général de consommation totale de céréales.

Les cours élevés des céréales limitent le développement du marché de l’éthanol

Le Conseil international des céréales (CIC) a revu à la baisse ses prévisions concernant les utilisations industrielles de céréales pour 2007/2008 de quelque 6 Mt entre juin et novembre. Elles se situeraient alors à 223 Mt (contre 185 Mt en 2006/2007). La principale explication de cette restriction réside dans la moindre utilisation pour la production d’éthanol. Ce secteur devrait consommer 100 Mt. Bien que le chiffre concernant l’éthanol ait diminué, il représente tout de même une très forte hausse sur l’année précédente, de l’ordre de 43 %. L’utilisation moindre que prévu pour l’éthanol traduit une baisse des bénéfices générés par la fabrication de cet agrocarburant durant 2007, du fait de l’augmentation des cours mondiaux des céréales et d’une érosion de ceux de l’éthanol. Ces derniers ont été comprimés par l’augmentation des disponibilités. De ce fait, plusieurs fabricants d’éthanol aux états-Unis et dans l’UE ont réduit l’utilisation de leur capacité, et différé une partie de leurs projets d’expansion.

Certains analystes suggèrent que le ralentissement traduit aussi une augmentation décevante de la demande. Les données émanant de l’Association américaine des combustibles renouvelables montrent que la consommation d’éthanol aux états-Unis a totalisé 16,5 milliards de litres entre janvier et août 2007, une hausse de 30 % sur l’année précédente. Toutefois, les contraintes logistiques dans le transport d’éthanol, depuis le point de fabrication jusqu’aux utilisateurs, et des infrastructures limitées de vente au détail pour le mélange à 85 % (qui nécessite une modification du véhicule) brideraient la croissance de la consommation.

Bien que les projections d’utilisation de céréales pour la fabrication d’éthanol aient été abaissées, l’ajustement est relativement modeste. Ceci traduit l’élasticité du secteur face aux hausses des prix des céréales, notamment lorsque des initiatives des pouvoirs publics, telles que des exemptions fiscales, permettent d'amortir leur impact. Et c’est là que le bât pourrait blesser en France… Depuis le mois de juin, les prévisions officielles de l’USDA concernant l’utilisation de maïs pour la fabrication d’éthanol en 2007/2008 ont été abaissées de 5 Mt, à 81,3 Mt, même si le total annuel projeté affiche tout de même une hausse de 51 % sur l’année précédente.

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