Evialis
La faiblesse du marché français pèse sur les résultats
Evialis, spécialisé dans la nutrition animale, a connu une année 2006 en demi-teinte. Pour l’ensemble de l’exercice, le chiffre d’affaires du groupe s’établit à 637 millions d’euros, contre 647,3 millions pour l’exercice précédent. Ce recul s’explique notamment par la baisse du marché français, fortement perturbé par la grippe aviaire et une météo clémente qui a favorisé une mise à l’herbe des ruminants sur le dernier trimestre.
Ces évènements expliquent le niveau de marge brute de 194,4 millions d’euros, en retrait de 16,8 millions sur 2005, qui au-delà de l’aspect volumes, traduit les difficultés rencontrées à passer la totalité des hausses de matières premières dans les prix de vente sur le dernier trimestre.
Le marché français enregistre donc une baisse de volumes de l’ordre de 2 %. Dans ce contexte, le groupe a tout de même bien résisté notamment sur les ruminants qui constituent l’essentiel de son portefeuille. L’approche à haut niveau technique et à taux de service élevés, permet de progresser avec les plus gros éleveurs qui constituent les clients de demain.
Evialis aura aussi été pénalisé par une hausse sensible des prix des céréales sur le quatrième trimestre , répercutée en partie dans les prix de vente.
Le groupe poursuit sa politique permanente d’ajustement organisationnel et d’optimisation des coûts. Il a ainsi entamé le chantier lourd de simplification de son portefeuille de marques et finalisé la rationalisation de ses activités administratives. Ces deux éléments représentent plus de 4 millions d’euros de charges exceptionnelles supportées sur l’exercice. Quant à Nutrea, détenue à 34 % par Evialis et à 66 % par Unicopa, ses volumes d’aliments volaille ont été largement affectés par la grippe aviaire qui a entraîné des baisses sensibles de consommation en France et la fermeture provisoire de nombreux marchés export.
À l’international, le groupe a en revanche confirmé ses bonnes réalisations, notamment au Brésil où, malgré une baisse des volumes liée à la fièvre aphteuse, le redressement opérationnel de l’activité confirme un taux de marge brute en progression, grâce notamment au développement de volumes à plus forte valeur ajoutée.