Crise
Le monde de l’élevage est sous tension. Il a subi de plein fouet différentes crises à la fois sanitaires, économiques et structurelles. Notre filière du commerce des grains est directement liée à son destin, dans le bon sens comme dans le mauvais. Mais les éleveurs subissent aussi directement les mouvements brusques de nos marchés. Et actuellement, après toutes ces crises alimentaires qui les ont fragilisés, voici qu’ils doivent digérer des hausses spectaculaires des prix des matières premières et de l’énergie et la pression de son aval. Et c’est la Fédération nationale porcine (FNP) qui tire cette semaine la sonnette d’alarme. « Les éleveurs de porcs français en ont assez d'être constamment la variable d'ajustement du manque de performance des entreprises de la filière » proteste la FNP. « La situation est d'autant plus insupportable que le prix de l'aliment ne cesse de croître, entraînant une augmentation très sensible des coûts de production » souligne-t-elle, en invitant les éleveurs « à réagir et à interpeller leurs entreprises d'aval sur leurs objectifs et leurs stratégies ». Depuis le début 2007, le prix du porc à Plérin, reste pratiquement en dessous de 1,1 euro/kg. Le 23 avril, il connaissait une nouvelle baisse à 1,08 euro/kg. Avec cette situation, « la France risque fortement de rétrograder de la troisième à la cinquième place des pays producteurs de porcs en Europe » prévient la FNP. Un SOS lancé à notre futur chef de l’État…