Courtier…
Alors, courtier ou trader ? C’est avec surprise que j’ai vu arriver cette semaine sur mon bureau un communiqué de la Fédération française des syndicats de courtiers en marchandises concernant l’affaire Société Générale… Quel rapport me direz-vous ? Tout simplement un problème lexical. En effet, ce qui fait réagir la FFSCM, c’est l’amalgame fait par les médias entre le mot courtier et trader. Pour les courtiers en marchandises français, la déontologie journalistique veut que les détails d’une telle affaire et son retentissement doivent être présentés avec rigueur, notamment en ce qui concerne le vocabulaire ou les appellations employées. Or, dans tous les médias, la FFSCM note qu’une confusion essentielle apparaît entre Trader et Courtier pour l’appellation de l’employé de la Société Générale incriminé. Souvent, dans le même article, les deux qualificatifs sont employés, au risque d’embrouiller plutôt que d’éclairer le public. Afin d’éviter toute confusion, la Fédération de courtiers en marchandises souhaite indique que le personnage concerné est un Trader, soit en bon français, un Commerçant. Le commerçant achète ou vend en son nom, ou au nom de son employeur. Un Courtier, en anglais Broker, n’achète ni ne vend. Il lui en est fait d’ailleurs interdiction. C’est un auxiliaire du commerce ou, pour prendre un terme plus moderne, un acteur de l’intermédiation. Comme tout bon journaliste, je me suis muni de mon Robert et que vois-je à Trader ? “Opérateurs des marchés financiers, Broker”. Le débat est ouvert…