Blé tendre
« Nous avons d'abord considéré la CVO (Cotisation volontaire obligatoire) sur le blé tendre comme une contrainte, mais le dispositif s'est en fait révélé très positif », s'est félicité Jean-Jacques Vorimore, président de France export céréales, le 29 mars, à l'occasion du colloque sur le Fonds de soutien à l'obtention végétale (FSOV) organisé à Paris par la section céréales à paille et protéagineux du Gnis. L’accord interprofessionnel régissant ce prélèvement, dont le motant reste pour le moment inchangé, a été renouvelé le 22 mars dernier et doit être validé par le ministère.
Instaurée en France par l'accord du 26 juin 2001, la CVO reste un mode quasi unique en Europe de recouvrement du droit de licence sur les semences de ferme. Pour rappel, les obtenteurs reçoivent 0,50 €/t de blé collecté, une somme réunie par les organismes collecteurs qui prélèvent 1 % pour leurs frais de gestion. Les agriculteurs utilisateurs de semences certifiées se voient de leur côté rétrocéder 2 €/q de semences achetées. 85 % de la somme collectée reviennent aux obtenteurs, en fonction des ventes qu’ils ont réalisées. Les 15 % restant alimentent le FSOV. Trois appels d’offre, lancés en 2003, 2004 et 2006, ont permis de mettre en route 21 programmes de recherche. « Trois axes majeurs ont été définis : l’amélioration des qualités technologiques du blé tendre, l’amélioration de la qualité sanitaire et la recherche de variétés plus résistantes aux maladies et aux ravageurs », a indiqué Pierre-Olivier Drège, président du comité scientifique du FSOV. Les programmes de recherche ayant une durée de trois ans, les premiers résultats commencent à sortir. Le Gnis devrait organiser une communication scientifique fin 2007 ou début 2008.