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Alpina Savoie

Lancé en 1997, le partenariat entre la coop de Bollène-Barjac, la société Victor Giral, et le pastier fête ses 10 ans

ANNIVERSAIRE. à l’occasion de leurs dix ans de partenariat, la coopérative de Bollène-Barjac (Vaucluse), la société de courtage Victor Giral et le pastier Alpina Savoie ont organisé une journée de découverte de cette filière si dynamique et pourtant si petite. Un très bel exemple de stratégie de filière “gagnant gagnant”.

« On vend des blés en or »

Si la relation entre la coop de Bollène-Barjac et la société Alpina Savoie, ou plus anciennement Croix de Savoie, est antérieure à 1997, c’est bien la création du cahier des charges “Moisson d’or” cette même année qui est le véritable point de départ du partenariat. Ce cahier des charges, élaboré avec « les établissements Chiron-Alpina Savoie et la coopérative Audecoop, part du champ jusqu’à l’assiette », en allant de la traçabilité de l’agriculteur, à l’usine de pâtes, sans oublier les phases de stockage et de transport, explique Denis Maucci, directeur de la coopérative de Bollène/Barjac. Ainsi à partir d’un lot de pâtes Alpina Savoie, on peut remonter au producteurs de blé dur correspondant. Aujourd’hui, sur les 60.000 t écrasées par les établissements Chiron-Alpina Savoie, la coopérative de Bollène-Barjac assure la fourniture de 3.500 t dont 2.500 t de blés “Moisson d’or”. Le reste est apporté par d’autres coopératives de la région pour arriver à un total de 20.000 t de blés répondant à ce fameux cahier des charges. Une belle reconnaissance pour les fondateurs de ce contrat. Pour Denis Maucci, l’important n’est pas d’être gros mais de sentir les choses au bon moment. « C’est souvent le gros qui mange le petit mais c’est aussi le plus rapide qui mange le plus lent », assure le directeur de la coopérative de Bollène-barjac. Autre maillon essentiel de ce partenariat, la société Victor Giral. Cette entreprise de courtage, spécialisée dans le blé dur, est « à l’origine de la production de blés durs dans la région Rhône-Alpes » explique le courtier Patrick Nideroest. C’est elle qui a pensé faire produire des blés durs français plutôt que d’en importer il y a une quarantaine d’années. Une idée, simple au départ, qui depuis a fait son chemin.

Alpina Savoie, une affaire de famille

Alpina Savoie, ce sont aujourd’hui 200 références de pâtes, pour 130 moules. Troisième fabricant de pâtes français et deuxième fabricant de couscous, la société est présente chez les principaux distributeurs de l’hexagone et génère 20 M€ de CA par an pour un effectif de 200 salariés.

L’histoire a démarré en 1844 avec l’installation d’un moulin à Chambéry par Antoine Chiron, l’aïeul de l’actuel directeur de la semoulerie qui porte le même prénom. «Nos parents travaillaient déjà ensemble » assure ce dernier se tournant vers Denis Maucci. Une affaire de famille donc… et de fidélité. «Alpina Savoie est la seule société à ne consommer que des blés durs français», assure Denis Maucci. Et la chef de produit, Marie-Sophie Vol, d’ajouter «le commerce équitable on peut le faire chez nous»… Pourvu que ça dure.

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