Emirats arabes unis
Un marché f&l estimé à 2,9 Md€ en 2020
En 2015, le marché des fruits et légumes aux Emirats arabes unis a représenté 1,9 Md€. Il est estimé à 2,9 Md€ à horizon 2020.
En 2015, le marché des fruits et légumes aux Emirats arabes unis a représenté 1,9 Md€. Il est estimé à 2,9 Md€ à horizon 2020.
Le marché des f&l (pommes de terre comprises) croît chaque année depuis cinq ans d'environ de 7 % », souligne Bassel Siblini qui dirige le bureau Moyen-Orient de Sopexa à Dubaï. Une des premières raisons de cette évolution : la population qui augmente de 4 % chaque année. La consommation évolue aussi. Près de 60 % de la population ne mange pas assez de f&l selon l'autorité dubaïote de la Santé. « Mais il y a une prise de conscience, affirme Bassel Siblini. Le gouvernement travaille par exemple sur une charte alimentaire comprenant des f&l pour les cantines scolaires et les entreprises. » Le territoire se développe aussi considérablement. En 2020, il accueillera l'exposition universelle. « On comptera d'ici là pas moins de 18 000 restaurants supplémentaires », précise Bassel Siblini.
85 % des f&l sont importés. Les principaux pays exportateurs : Etats-Unis, Iran et Inde. « Les Emirats arabes unis sont aussi la porte d'entrée pour les pays alentours », rappelle le directeur. C'est en effet sur ce territoire qu'arrivent les f&l pour le Qatar, le Koweït ou le Bahreïn par exemple. Parmi les produits phare en valeur, la pomme (qui représente 200 M€ par an) et la tomate (131,4 M€ en 2015), mais aussi les agrumes (109 M€, dont 53 M€ pour la seule mandarine), la carotte (40 M€) ou les pêches et nectarines (21 M€). Le marché de la pomme de terre est le premier des f&l en valeur : 373 M€ en 2015. Elles arrivent surtout d'Egypte. Mais la France commence à se positionner sur le haut de gamme. « Aux Emirats arabes unis, la pomme de terre est un produit de base. Il y a un segment plus qualitatif à créer », estime Bassel Siblini et de citer deux opérateurs qui commencent à s'y positionner : Doréoc et Parmentine. Parmi les marchés en développement, le bio (certaines enseignes spécialistes voient le jour) et les f&l “prêts à consommer” (fraîche découpe, IVe gamme mais aussi fruit à l'unité en sachet). Deux acteurs se partagent le marché Del Monte et Barakat. Les qualités visuelles prévalent sur le goût. « Une pomme non cirée n'a aucune chance aux Emirats », rappelle Bassel Siblini. A la question, les opérateurs français ont-ils des chances de pouvoir profiter du développement de ce marché ? « Oui, répond-il. En se positionnant sur le haut de gamme, segment pour lequel la France est reconnue. »