Coopération
Pour que les grossistes valorisent les produits coopératifs
Alors que les négociations commerciales avec la GMS ont été calamiteuses, les coopératives travaillent au rapprochement avec les grossistes pour toucher la RHF.
Alors que les négociations commerciales avec la GMS ont été calamiteuses, les coopératives travaillent au rapprochement avec les grossistes pour toucher la RHF.
Coop de France a fait le point des principaux dossiers lors d’une conférence de presse sur son stand au Salon de l’agriculture le 27 février. Le sujet principal a été les négociations annuelles avec la grande distribution, caractérisées une fois de plus par « la destruction de valeur issue de la guerre des prix entre enseignes, même si les acteurs de la distribution n’ont pas des approches totalement homogènes ». Le sondage fait par Coop de France auprès de ses adhérents dresse un portrait assez affolant : la baisse de la marge apparaît comme un prérequis d’une négociation portant exclusivement sur le prix, les promotions sont vues comme premier levier de la discussion et les demandes de prises en charge de la logistique explosent. Des situations que la filière f&l connaît aussi certainement.
Les partenariats que la coopération met en place ont aussi été abordés, comme celui initié avec la Confédération du commerce de gros et international (CGI) lors du dernier Sirha (cf. FLD Hebdo du 9 février). « C’est un signal que nous lançons auprès de l’ensemble de la clientèle, détaillants traditionnels, restauration collective et commerciale, souligne à FLD, Pascal Viné, délégué général de Coop de France. Pour l’heure nous apprenons à nous connaître. Si les fédérations se connaissent au niveau institutionnel, la relation doit être néanmoins rénovée. Nous aimerions aussi, bien étendu, que les grossistes mettent en avant et valorisent les produits issus de la coopération. » Les coopératives espèrent que le travail avec le stade de gros offrira de meilleurs résultats que ceux de l’accord avec la FCD, accord datant de 2015. Lors de la conférence de presse, Pascal Viné a reconnu que « le bilan était mitigé au global. Les bonnes pratiques en matière de relations commerciales que nous avions conjointement émises en 2016 demeurent encore trop peu connues. Il y a un problème de diffusion, ce qui entraîne un lien trop lâche avec la GMS. » Le déploiement en région fait toujours l’objet de travaux, tout comme la création d’un portail commun sur la RSE.
Coop de France et CGI veulent dépasser le niveau institutionnel et œuvrent à une relation opérationnelle.