Matthew : premier bilan en bananes
La tempête Matthew a touché les Antilles les 28 et 29 septembre (cf. fld hebdo du 5 octobre) et particulièrement la Martinique qui a enregistré des rafales de vent de 110 à 160 km/h et de fortes pluies.
L'événement a touché les bananeraies de l'île. « Environ 40 % des bananiers sont à terre, précise Philippe Ruelle, directeur de l'UGPBAN. En termes de commercialisation, cela va probablement nous amener à concentrer les tonnages sur le marché français et moins sur l'exportation. » C'est un coup dur pour la filière banane martiniquaise, mais sans commune mesure avec la situation après le passage de l'ouragan Dean en 2007. « Les bananiers, bien enracinés, ont cassé sous le vent mais n'ont pas été arrachés, note Philippe Ruelle. Du coup, la plante donnant un rejet (nouvelle plante qui se forme sur la racine), il ne sera pas nécessaire de replanter, ce qui aurait coûté cher. » Pour le directeur de l'UGPBAN, c'est une conséquence directe de la démarche vertueuse en matière agroenvironnementale dans laquelle les producteurs antillais sont engagés depuis plusieurs années. Le potentiel sera de retour en avril prochain. Le classement en catastrophe naturelle est aujourd'hui attendu par les producteurs.