Grande distribution
Les PME, fer de lance de la croissance de la GMS en 2016
Le premier observatoire PME-Grande distribution reflète la forte position des PME dans l'offre GMS. Elles seraient plus agiles et innovantes.
Le premier observatoire PME-Grande distribution reflète la forte position des PME dans l'offre GMS. Elles seraient plus agiles et innovantes.
Le 15 décembre, la FCD et la Feef ont présenté les résultats du premier observatoire PMEGrande distribution, réalisé par Nielsen. Cette étude s'est attachée au rôle des petites et moyennes entreprises dans l'offre des distributeurs avec un accent particulier porté sur les segments premium et bio. Les premiers résultats sont flatteurs. Les PME, avec les TPE et les ETI (entreprises de taille intermédiaire) ont contribué pour 66 % à la croissance de la GMS entre janvier et fin septembre 2016. Pourtant, elles ne représentent que 25 % des références et 58 % des produits.
Mais les marques des PME sont essentiellement dans le segment “moyen et haut de gamme” (75 % de l'offre) qui produit plus de valeur que l'entrée ou le cœur de marché, domaine des grandes marques et de la “guerre des prix” avec les distributeurs. Pour Jacques Creyssel, délégué général de la FCD, ce succès « trouve ses origines dans l'évolution des choix du consommateur : plus de local, plus de bio. Les PME s'avèrent être plus agiles et plus innovantes sur ces offres. Des produits PME en plus, c'est plus de chiffres ».
Cet observatoire vient s'ajouter aux travaux menés de concert entre les deux organisations depuis plusieurs années. Ils ont vu la conclusion de quatre accords-cadres et douze accords avec des enseignes, le dernier en date (signé avec l'enseigne Casino) ayant été annoncé le 15 décembre. Il reste néanmoins des chantiers pour l'année qui vient. Les PME sont moins représentées en volumes que les grandes entreprises dans les marques de distributeur.
PME et TPE ont contribué pour 66 % à la croissance de la GMS alors qu'elles ne représentent que 25 % des références.
« Nous avons à travailler sur ce sujet en développant une approche collaborative, c'est-à-dire en mettant en place une contractualisation pluriannuelle pour les segments les plus porteurs », a déclaré Dominique Amirault, président de la Feef. Il plaide également pour plus de discernement lors des négociations commerciales.
Comme un écho, le lendemain de la présentation de l'observatoire, Serge Papin, PDG de Système U, s'exprimant sur une chaîne d'informations, pronostiquait : « On était dans cette logique destructrice de guerre des prix, je pense qu'on va tourner la page ». ¦