Baromètre
La consommation de f&l par habitant diminue encore
Une mobilisation de toute la filière est nécessaire pour restaurer la confiance dans f&l frais, qui bien qu’encore élevée, tend à s’éroder.
Une mobilisation de toute la filière est nécessaire pour restaurer la confiance dans f&l frais, qui bien qu’encore élevée, tend à s’éroder.
En 2016, selon Interfel, la consommation de fruits et légumes en France a augmenté de 1 % en volumes par rapport à 2015 et à la moyenne des trois ans. La hausse en valeur a été de 5 % par rapport à 2015 et de 11 % par rapport à la moyenne des trois ans. « Une hausse qui rompt avec la tendance baissière des dernières années mais ne couvre pas le développement démographique, a constaté Valérie Sené, directrice marketing et communication d’Interfel, qui a présenté lors du Sival les résultats du dernier Baromètre de confiance de l’interprofession. La consommation par habitant continue de diminuer. »
Le prix moyen s’établit à 2,31 €/kg, en hausse de 9 % par rapport à la moyenne des trois ans. Le niveau de confiance dans les fruits et légumes reste élevé. 91 % des consommateurs ont confiance dans les légumes et 89 % dans les fruits, taux qui placent les fruits et légumes en tête des produits alimentaires après le pain. La maîtrise de l’approvisionnement, l’origine des produits et les bénéfices santé contribuent à rassurer les consommateurs. Mais la confiance diminue légèrement, l’utilisation de pesticides étant le principal facteur de perte de confiance avec les polluants et les OGM.
Pour s’informer, les consommateurs privilégient la famille et les amis, les associations de consommateurs et les professionnels de santé. La confiance dans la parole des agriculteurs baisse par contre de 6 % en deux ans. Et l’adhésion à l’idée que les fruits et légumes sont bons pour la santé diminue. « Une mobilisation de toute la filière est donc nécessaire pour restaurer la confiance, résume Valérie Sené. Il paraît pertinent de renforcer la communication sur le développement des alternatives aux phytosanitaires, sur la formation des professionnels, sur les avancées technologiques pour l’environnement et sur l’existence d’une réglementation stricte en France. Il y a eu un déficit de communication pendant vingt ans. Les fruits et légumes sont les champions du biocontrôle. Il faut le dire et rattraper ce déficit de communication. » Les actions auprès des professionnels de santé devront aussi être relancées en soulignant les bénéfices des fruits et légumes pour la santé.
Valérie Sené, directrice marketing d’Interfel : « Les fruits et légumes sont les champions du biocontrôle. Il faut le dire ».