Coopératives agricoles et agroalimentaires
Acheter responsable : Pourquoi ? Comment ?
Jus de citron Jouant sur les racines “bleu blanc rouge” et la nostalgie des encas français, une poignée d'entreprises proposent depuis quelques mois aux expatriés installés aux Etats-Unis des paniers présentés comme des “concentrés de France”. Mais point de fromage ni de charcuterie dans les paniers. Ni de mirabelles de Lorraine ou d'abricots du Roussillon d'ailleurs. Aux Etats-Unis, on préfère la fraise, version Tagada ou sirop Teisseire...
Jus de citron Jouant sur les racines “bleu blanc rouge” et la nostalgie des encas français, une poignée d'entreprises proposent depuis quelques mois aux expatriés installés aux Etats-Unis des paniers présentés comme des “concentrés de France”. Mais point de fromage ni de charcuterie dans les paniers. Ni de mirabelles de Lorraine ou d'abricots du Roussillon d'ailleurs. Aux Etats-Unis, on préfère la fraise, version Tagada ou sirop Teisseire...
« Dans une filière alimentaire marquée par une certaine défiance des consommateurs, une politique de prix toujours plus bas et une banalisation des produits, je formule le vœu que l'ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire s'empare de la thématique des achats responsables pour structurer et rendre plus éthiques leurs pratiques commerciales ». Ces propos de Véronique Blin, représentante de Coop de France au Cese, résument assez bien les raisons qui ont poussé l'organisation à organiser un colloque et éditer un guide sur les achats responsables spécialement destinés aux coopératives agricoles et agroalimentaires.
Si l'on en juge par les propos tenus lors du colloque par Elisabeth Laville, présidente du cabinet Utopies, les consommateurs sont prêts à dépenser plus pour avoir des produits responsables dans leur assiette. Et de citer, en exemple, un sondage réalisé par Ifop pour Fleury Michon, en avril dernier : 83 % des sondés se disent prêts à payer plus cher un produit fabriqué localement, qui permet de rémunérer juste-ment les acteurs de la filière (82 %), ou produit sans pesticide (81 %).
Des propos très nuancés par Philippe Goetzman, d'Auchan : « Bien sûr, dans aucun déclaratif, le prix n'arrivera en tête ! Mais, il est est fondamental. Si on l'oublie, on échouera tous ! ». Il recon-naît néanmoins le fait que « la consommation est en train de considérablement changer. Le client continue d'avoir le prix en tête, mais cherche à redonner du sens à sa consommation ».
Ludovic Brindejonc, DG d'Agri Ethique : « On doit utiliser l'image très positive de l'agriculteur, mais pas n'importe comment ».
S'il est un lieu où le facteur prix est particulièrement important, c'est bien la restauration collective. Et là aussi, les clients sont de plus en plus sensibles aux valeurs sociétales des produits. France de Sambucy, directrice des achats de Sodexo France, confirme : « Nos clients ont évolué. Ils sont très portés sur le choix du produit et de ses valeurs ». Désormais les producteurs se déplacent dans les différents restaurants de l'entreprise pour dialoguer avec les consommateurs.