Faire carrière dans le cochon, pas si bête
L’emploi dans la filière porcine est porteur et le secteur représente plus de 100 000 emplois directs en France. Les jeunes peuvent donc y envisager une carrière. Le hic, c’est que prendre la suite de papa ne fait plus rêver les fils et filles d’éleveurs de porc. « Le modèle familial a du plomb dans l'aile» estime Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine (FNP). Intervenant lors d'une journée de réflexion organisée par l'Institut français du porc (Ifip), le 6 décembre 2016, il a expliqué que la production porcine bretonne avait «un gros souci pour motiver ses jeunes». Nombreux sont rendus frileux par «la crise et les montants en jeu». Le président de la FNP plaide pour «la création de nouveaux outils», sans préciser lesquels. Plusieurs structures collectives bretonnes ont présenté leurs outils pour soutenir l'investissement des jeunes. Le groupe coopératif Triskalia propose de prendre 5% de participations pendant sept ans au travers d'une société d'investissement. De son côté, le groupement Aveltis a choisi de donner un «coup de pouce» sous forme de prêts. De quoi remotiver les troupes. Ou donner des idées à de jeunes aventuriers, sans patrimoine familial, mais convaincus que « dans le cochon, tout est bon ».