[Emploi] Quand ruralité rime avec pérennité
10, 1 % en 1975. 2,8 % en 2012. Ces chiffres de la part du secteur agricole dans l’emploi total se passent de commentaires. Pendant cette période de 37 ans, 1, 4 million d’emplois agricoles ont disparu. La chute a été vertigineuse, particulièrement importante entre 1982 et 1999, pour s’atténuer depuis les années 2000. L’augmentation de la taille des exploitations, à l’origine de ce phénomène, s’est traduite en contrepartie par des gains de productivité. Avec 700 000emplois dans l’agriculture, la France est, selon ces statistiques de 2012, l’Etat qui contribue le plus à la valeur de la production agricole de l’Union européenne, même si elle n’est pas en tête pour le volume total de ses productions agricoles.
Côté création d’entreprises, les espaces « peu denses » de l’Observatoire des territoires, sont un peu les laissés pour compte. En clair : le dynamisme économique des zones d’emploi se trouve nettement plus concentré dans les grandes métropoles que dans les territoires ruraux. En 2012, 81,5 % des emplois sont situés dans une grande aire urbaine (pôle urbain et couronne). Et pourtant, l’étude note l’atout de ces espaces pour la pérennité des entreprises.
Dans les territoires ruraux, le taux de survie des entreprises à cinq ans suit une évolution exactement opposée à celle du taux de création. Les territoires où les entreprises sont les plus pérennes sont ceux où le taux de création est le plus faible, et réciproquement. Une vision des équilibres territoriaux différente qui s’explique par un marché du travail plus stable dans les zones à faible densité de population. Que ce soit en Auvergne, en Bourgogne, au nord de la Bretagne ou même dans les Dom, la même situation est observée. Alors futur porteurs de projets, pourquoi ne pas penser à un petit coin de campagne. Une entreprise au vert dure !