PAC
Une politique à l’épreuve des réformes successives
Après des inflexions dans l'application de ses principes à partir de 1984, la politique agricole commune a connu des réformes successives. L'axe essentiel en a été la baisse des prix garantis.
Depuis ses débuts en 1962, la politique agricole commune (PAC) a rempli ses objectifs, notamment celui de garantir la sécurité des approvisionnements. Puis, avec sa politique de prix garantis et de garantie d'achat illimitée, la PAC a commencé à produire de plus en plus d'excédents, qui sont devenus structurels pour certains produits dès les années 70 (lait, vin, céréales, viande bovine). Le stockage pèse de plus en plus lourd dans le budget communautaire. La destruction de ces denrées alimentaires (on parlait alors de lacs de lait, ou de montagnes de beurre) choque les citoyens de l'Union.
Ces excédents ont également des conséquences importantes sur le marché agricole mondial. Pour écouler ces excédents, la Communauté a recours aux exportations, qu'elle subventionne (le vocabulaire utilisé est « restitutions ») pour rendre les produits européens concurrentiels en termes de prix (les produits européens étant plus chers que les produits mondiaux). Ces subventions, qui ont fortement diminué dans les années récentes, valent toujours à l'Europe de nombreuses critiques, notamment dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Les premières transformations que connaît la PAC visent alors à trouver des solutions pour mettre fin à ces excédents de production.
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La suite de l'article est à lire dans La Creuse agricole et rurale datée du 28 janvier.