MSA Auvergne
Une nouvelle année jalonnée de dossiers cruciaux
Les 1200 délégués élus à la MSA Auvergne en mars dernier ont participé le 1er octobre à la première assemblée générale de la caisse régionale. Baisse des effectifs cotisants en 2009, réforme des retraites, soutiens financiers aux secteurs agricoles en difficulté en 2009… autant de dossiers abordés par le président Gilles Chocheyras.
Pour réunir les délégués MSA des quatre départements d’Auvergne, il ne fallait pas moins que l’amphithéâtre de la Grande Halle d’Auvergne. Elus en mars dernier, les 1 200 délégués ont participé, vendredi dernier, à l’assemblée générale de la caisse régionale. L’occasion pour son directeur général, Michel Picard, de revenir sur les chiffres clés de l’exercice 2009, marqué notamment par la baisse des effectifs cotisants. Par rapport à 2008, le nombre d’agriculteurs a reculé de 1,7%, pour atteindre 25 783. En intégrant les 17 594 salariés, la baisse est de 2%. Au final, l’Auvergne compte 47 093 actifs travaillant dans l’agriculture, salariés et chefs d’exploitations. 813,079 millions d’euros ont été versés en prestation aux adhérents, répartis entre la famille (5,37 %), la maladie (27,35 %), les accidents du travail (1,62 %) et surtout les retraites (65,66%). Fin 2009, la région comptait 150 537 retraités ressortissants du régime agricole. Pour le président de la MSA d’Auvergne, Gilles Chocheyras dommage que la réforme des retraites soit « limitée à des questions d’ordre techniques ».
Il a également fait part de son inquiétude quant à la question de la pénibilité : « les conséquences de l’arbitrage nécessaire auquel sera conduit le médecin devant tenir compte de l’aptitude, de l’âge de la retraite, de l’inaptitude, seront très différentes selon qu’elles concerneront l’employeur ou le régime de retraite ».
Allocations
Parmi les autres dossiers abordés par le président, figuraient notamment les soutiens financiers accordés en 2009 aux secteurs agricoles en difficulté, mais aussi la loi de modernisation agricole, dont il « regrette qu’elle ne comporte pas un volet social ».
Au niveau social encore, Gilles Chocheyras est revenu sur la loi d'obligation d'assiduité scolaire votée le 15 septembre dernier, qui supprime pour une durée déterminée le versement des allocations familiales en cas d'absentéisme : « Mesure d’équité vis-à-vis de l’ensemble des familles, rappelant qu’au regard des droits existent aussi des obligations. Souhaitons que de telles décisions ne fassent pas courir à ces familles un risque supplémentaire lorsqu'elles se trouvent déjà en difficulté. Gageons que cela demeurera l'exception », a-t-il déclaré.
Inquiétude sur les remboursements maladie
Dans un avis du conseil d’administration de la Caisse Centrale de la MSA, relatif au projet de loi de financement de la sécurité sociale, la MSA constate “que ce projet de loi, placé sous le signe de la rigueur, n’offre qu’une lisibilité imparfaite sur les modalités d’atteinte des objectifs qu’il se fixe pour réduire le déficit de la Sécurité sociale”. La MSA “exprime sa vive inquiétude face aux conséquences pour ses ressortissants des mesures de baisse des remboursements maladie envisagées par les pouvoirs publics”. Elle “rappelle la situation déficitaire de la branche vieillesse du régime des exploitants agricoles et la nécessité de trouver une solution pérenne à un déséquilibre qui a pour seule origine le choc démographique auquel a été confronté le monde agricole”. Enfin, elle “prend acte du transfert à la Caisse d’amortissement de la dette sociale des déficits passés et futurs du régime général et du fonds de solidarité vieillesse, tout en regrettant qu’aucune solution alternative à la mobilisation des actifs du fonds de réserve des retraites n’ait pu être retenue”.
D’après Agra