Limousin
Une croissance hésitante en début d’année
Après une croissance en berne depuis de nombreux mois, l’Institut national de la statistique et des études économiques a constaté une légère reprise fin 2009.
Dans le dernier numéro de sa revue Focal, l’institut national de la statistique et des études économiques (Insee) passe au crible toutes les composantes de l’économie : industrie, investissement, consommation des ménages, emploi, etc.
Reprise ? Oui, mais timide. Au 1er trimestre 2010, le produit intérieur brut (PIB) limousin n’augmente que de 0,1 % contre + 0,5 % au dernier trimestre 2009. Si le chiffre est positif, les carnets de commande ne sont pas pleins pour autant et ce, quels que soient les secteurs. L’appareil de production tourne donc au ralenti. En outre, les conditions de financement sont aujourd’hui beaucoup plus dures que par le passé avec des taux d’intérêt plus élevés et des prêts octroyés selon des critères plus stricts. Conséquence : la frilosité des entrepreneurs qui limitent ou repoussent les investissements prévus.
Les ménages se montrent également très prudents dans leurs achats, au niveau logement notamment. Ainsi, l’Insee indique qu’avec 889 logements commencés lors du premier trimestre en Limousin, on observe un retour aux chiffres du début de la décennie. En revanche, les activités d’entretien et de rénovation sont stables.
Du côté de la création d’entreprise, l’INSEE note un bond important dû à l’entrée en vigueur du statut d’auto-entrepreneur. L’Institut s’interroge par ailleurs si ces créations sous ce nouveau statut sont en lien avec la reprise économique ou plutôt une alternative au chômage.
La situation de l’emploi n’est pas non plus au beau fixe avec un recul de l’emploi salarié supérieur à la moyenne nationale. On note cependant un ralentissement de ce recul par rapport à 2009. Point positif, la hausse de l’intérim, témoin d’une reprise d’activité économique et qui vient tempérer les pertes d’emploi. A l’arrivée, le chômage limousin s’élève à 8,3 % de la population active (contre 9,6 % en France) avec un allongement observé de la durée de chômage.
En conclusion, c’est l’incertitude qui semble prévaloir pour les mois à venir. La reprise, timide, n’inciterait pas les entreprises à l’investissement et le faible pouvoir d’achat conduirait à une stagnation de la consommation des ménages.