Sécheresse
Quel impact sur les rendements ?
Jean-Charles Deswarte d'Arvalis-Institut du végétal, dans la lettre Arvalis-infos publiée fin avril, rappelle que « le manque d'eau courant montaison n'est pas une surprise en soi : dans de nombreuses régions, les mois de mars et surtout avril sont fréquemment plus secs que le mois de mai ». En revanche, selon lui, ce qui est remarquable et pénalisant, c'est la faiblesse des précipitations depuis le 1er mars qui s'ajoute par endroits à un mois de février déjà sec. « C'est un déséquilibre de 50 à 100 mm du critère P-Etp (précipitations P et évapotranspiration potentielle Etp) qui touche la France depuis le 1er janvier : le Sud-Est est plutôt plus arrosé que d'habitude tandis qu'il fait vraiment plus sec (moins de pluie, plus d'Etp) au-dessus d'une diagonale Biarritz-Besançon ».
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 13 mai 2011.
L'ÉTÉ SERA CHAUD : LE SPECTRE DE 1976
Avec une température moyenne supérieure de 4 °C à la moyenne de référence, « avril 2011 se positionne au deuxième rang des mois d'avril les plus chauds depuis 1900 », relève Météo France. Le précédent record remontait à avril 2007 avec une anomalie par rapport à la moyenne de plus 4,3 °C. Ces températures élevées se sont accompagnées jusqu'à présent d'une grande sécheresse, tout particulièrement dans le nord de la France, mais aussi de l'Europe. À l'identique des premiers mois de 1976 ? « En surface, les sols sont beaucoup plus secs qu'en 1976, où il y avait eu un peu de pluie en février et en avril », précise Météo France. De plus, les températures avaient été un peu moins élevées et donc l'évaporation des sols moindre. En revanche, les nappes phréatiques sont aujourd'hui relativement mieux remplies qu'en 1976, les pluies ayant été beaucoup plus abondantes l'automne dernier qu'il y a trente-cinq ans.