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Mobilisation pour les retraites agricoles

La FDSEA et sa section départementale des anciens exploitants se mobilisent pour défendre les retraites agricoles. Ils invitent les retraités et les actifs du monde agricole à porter leurs revendications lors d'une manifestation la semaine prochaine. Le 6 septembre ils se retrouveront à partir de 10h30 devant la Préfecture avant qu'une délégation soit reçue par Monsieur le Préfet. Le lendemain 7 septembre, une délégation, sous la bannière FDSEA/SDAE, se joindra à la mobilisation générale contre la réforme des retraites.

Retraités, actifs, le 6 septembre tout le monde est attendu devant la Préfecture.
Retraités, actifs, le 6 septembre tout le monde est attendu devant la Préfecture.
© HLP

La SDAE et la FDSEA organisent un rassemblement pour déféndre une amélioration des retraites et demander que leurs revendications soient prises en compte dans le cadre du projet de loi de réforme des retraites fomulé par le gouvernement.

Anciens et actifs concernés
La SDAE appelle tous les anciens exploitants ainsi que les actifs qui, comme le rappelle Jean Beraud, président de la SDAE,  se trouvent directement concernés par la réforme des retraites, à se mobiliser. Lundi 6 septembre, les manifestants rejoindront la Préfecture de Haute-Loire, le lieu de rassemblement choisi.
La première revendication des anciens exploitants concerne le  montant des retraites agricoles.  «Pour une carrière complète, ces dernières ne représentent que 70% du SMIC contre 75% en 2003. Nos retraites diminuent, notre pouvoir d’achat est en chute libre. Nous souhaitons obtenir des retraites équivalentes aux autres catégories socio-professionnelles (CSP). Aussi nous demandons des retraites minimum à 85% du SMIC».
Le projet de réforme des retraites prévoit le relèvement de l’âge d’ouverture des droits de 60 ans à 62 ans. La SDAE considère ce point comme très pénalisant «puisque notre retraite sera toujours calculée sur 150 trimestres alors que les trimestres cotisés seront de 166 en 2018 (contre 162 en 2010). Non seulement les actifs vont travailler plus longtemps mais en plus ce sera pour une retraite dont le montant ne s’élèvera pas ! » constate avec agacement Jean-Claude Chalencon, président de la SRAE.
La SDAE demande que l’âge légal de départ à la retraite soit maintenu à 60 ans.
La SDAE dénonce également la disparition des pré-retraites  depuis 2008 ; cette décision est considérée comme un net recul par les exploitants agricoles. «Grâce à la pré-retraite, les agriculteurs  victimes de problèmes de santé avaient la possibilité de mieux terminer leur carrière. Les pré-retraites permettaient également à des jeunes de s’installer. Aussi, nous demandons leur rétablissement ou bien pourquoi pas l’application d’un autre système de pré-retraite (peut-être sous la forme d’une aide à la cessation de l’exploitation…)» a indiqué Jean-Claude Chalencon.
Les anciens exploitants et toute la FDSEA se mobilisent sur un autre point : la pénibilité du travail en agriculture. La réforme des retraites prend en compte la pénibilité du travail des salariés individuellement mais occulte totalement celle des exploitants agricoles. «Ces derniers débutent pourtant souvent très jeunes leur carrière et travaillent à l’extérieur par tous les temps (froid, chaleur, humidité…). Les travaux de force que nous sommes amenés à réaliser et la manipulation des animaux,  occasionnent des problèmes de dos,… C’est totalement anormal que la pénibilité de notre travail ne soit pas prise en compte !» précise JC. Chalencon.
La SDAE demande le rétablissement de la demi part fiscale pour les veufs et les veuves. «Ce sont encore les personnes les plus affaiblies moralement et financièrement qui vont être pénalisées par la disparition de cet avantage fiscal» remarque Jean Beraud. Toujours dans le domaine fiscal, il ajoute : «nous estimons qu’un  couple de retraités déclarant un revenu fiscal en dessous de 20 000 euros ne devrait subir aucun prélèvement (Impôts, CSG, taxe d’habitation…)».
Dans un souci d’égalité avec les autres régimes de retraite, la SDAE demande la prise en compte des 25 meilleures années pour tous les régimes. «Ainsi pour les polypensionnés, ce sont les 25 meilleures années de leur carrière qu’il faudrait prendre en compte pour le calcul des pensions».
La SDAE et la FDSEA s’élèvent contre la décision de faire travailler jusqu’à 67 ans (pour éviter toute minoration) tous ceux qui ne bénéficient pas d’une carrière complète.
La section demande fermement une retraite complémentaire pour les conjoints ou conjointes d’exploitants et les aides familiaux, et ce sur les mêmes bases que pour les exploitants. 
«Plutôt que de mettre sur pied une telle réforme, il aurait été préférable de relancer l’emploi et la croissance et ainsi permettre aux jeunes sans emplois de travailler !» conclu Jean-Claude Chalencon.

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