Alimentation
Le Puy en Velay met les petits plats dans les grands
Afin de conforter les filières locales et favoriser les circuits courts,
la ville du Puy en Velay propose les produits du terroir dans les assiettes.
ont présenté les objectifs de la démarche.
Initiée en 2009, la démarche de la mairie du Puy-en-Velay de favoriser les produits fermiers locaux dans les repas de la cuisine centrale entre dans une nouvelle étape. En effet, en 2009, la ville du Puy avait décidé de proposer un menu 100 % Haute-Loire lors de la Semaine du Goût. La réussite de l’opération avait conduit les élus locaux à approfondir la démarche. Ainsi, depuis le début de l’année 2011, produits fermiers ou issus de l’industrie agro-alimentaire locale font leur entrée dans les menus proposés par la Cuisine centrale.
Vendredi 28 janvier, Laurent Wauquiez, maire du Puy en Velay, a présenté les “premiers” produits locaux qui sont intégrés dans les menus : Lentilles Vertes du Puy Bio de Saint-Christophe sur Dolaizon, yaourts fermiers de Saint-Privat d’Allier, viande de Haute-Loire, fromage “Fourme d’Yssingeaux” d’Araules, pain artisanal préparé par un groupement d’artisans boulangers...
Développer les filières courtes
Eric Raveyre, adjoint au Maire du Puy délégué à la cuisine centrale, a expliqué que cette orientation permettait à la fois de limiter les pollutions liées au transport, d’améliorer la qualité des produits proposés par la cuisine centrale et de soutenir l’agriculture de notre territoire.
Laurent Wauquiez a ajouté que cette politique répondait à 4 objectifs : proposer des menus sains et équilibrés, conforter l’économie et les filières locales, favoriser les filières courtes, encourager le développement durable.
Pour la mairie, le coût d’achat des produits est plus élevé. Pour ne pas alourdir la note, il a été décidé de supprimer l’eau en bouteille et les canettes de sodas. “Au final, la qualité sera la gagnante de l’année à venir, pour un prix de repas inchangé” précisait le maire du Puy avant de prendre l’exemple des yaourts. “Un pot de yaourt de la grande distribution parcourt des milliers de kilomètres avant d’être consommé. Il ne fera plus que 20 km en passant par les producteurs de la Haute-Loire avec en prime une qualité bien supérieure. La formule + de qualité, - de déchets, + équilibré = prix de repas inchangé résume notre démarche”.
Plateforme logistique
Pour Laurent Duplomb, président du Comité de promotion de la Chambre d’agriculture, la prochaine étape sera l’ouverture d’une plateforme permettant d’assurer la logisitique et d’optimiser les coûts. Si le dossier est bien avancé, le lieu d’implantation n’est pas encore arrêté entre les sites de Bains (à côté de la cuisine centrale) et de Polignac (à côté de l’abattoir).
Ce nouvel outil permettra de regouper les produits agricoles et de peser davantage sur les appels d’offre, le potentiel annuel de la restauration hors foyer étant de 15 à 20 millions de repas. Les produits fermiers pourraient ainsi devenir des denrées incontournables de la restauration hors foyer.
La cuisine centrale
200 000 repas par an
1200 repas par jour dont :
- 500 au self-restaurant de la cuisine centrale, à l’IUT, au Conseil général
- 500 dans les restaurants scolaires
- 150 portages de repas
- 50 crèches communales