"Adrien Delattre veut anticiper la demande sociétale"
Éleveur à Quaëdypre dans le Nord, Adrien Delattre a intégré un bandeau lumineux dans son nouvel engraissement équipé d’une ventilation grand volume.
Éleveur à Quaëdypre dans le Nord, Adrien Delattre a intégré un bandeau lumineux dans son nouvel engraissement équipé d’une ventilation grand volume.
Dans son projet d’installation, le jeune éleveur souhaitait développer la production de porcs à l’engrais, en intégration avec la firme belge Vanden Avenne. Étant totalement libre sur ses choix de conception et d’aménagement, l’éleveur demanda néanmoins conseil auprès de son intégrateur qui lui en préconisa un seul : " Anticiper la demande sociétale ! " Adrien Delattre décida donc de prendre exemple sur les bâtiments d’élevage néerlandais situés non loin de l’entreprise. Deux axes de construction furent ainsi déterminés : premièrement, la centralisation haute de l’extraction de l’air afin de pouvoir le laver si cela devient nécessaire. Deuxièmement, l’intégration, dans les murs d’élévation, de 3 % surface laissant passer la lumière naturelle dans un objectif de bien-être des animaux et des personnes.
Concilier le bandeau lumineux et les trappes d’entrée d’air
Désireux de rester sur le même principe de ventilation que son ancien bâtiment, l’éleveur souhaitait du grand volume avec des trappes d’entrée d’air latérales. La difficulté était donc de combiner ces trappes avec le bandeau lumineux sans perturber le flux d’air entrant, qui doit remonter le long du mur, puis du rampant, afin de bien se mélanger avec l’air chaud de la salle. De plus, un écart de 30 centimètres minimum entre le haut de la trappe d’entrée d’air et le bas du bandeau doit être obligatoirement observé afin de garantir la robustesse du panneau béton d’élévation de trois mètres de haut (20 cm d’épaisseur). "Ces contraintes physiques nous ont obligés à revoir la trappe de ventilation", commente Bruno Robert, technico-commercial Tuffigo-Rapidex qui a fourni le système de ventilation. "Son éloignement du plafond ne garantissait pas la bonne circulation du flux. Nous avions la même problématique en volaille."
Ainsi, le bandeau lumineux est disposé à 2,50 mètres du sol. La partie haute de la trappe est, elle, située 30 centimètres plus bas. Pour garantir la bonne orientation du flux, cette dernière dispose d’un nouveau déflecteur spécialement conçu pour répondre à ce genre de contrainte. Résultat : la vitesse d’air et son orientation paraissent parfaitement maîtrisées. Le sol sec, l’air non chargé et le bon état des animaux semblent l’attester. Un constat confirmé par Adrien Delattre, qui stipule en plus qu’il a peu de cannibalisme et ce, malgré le surcroît de lumière naturelle. " C’était l’une des objections de certaines personnes vis-à-vis de mon projet. Mais finalement, elle s’avère jusqu’à présent non-fondée. Le bandeau lumineux apporte du confort aux animaux mais aussi à ceux qui travaillent dans le bâtiment. "