Aller au contenu principal

L’Agence bio alerte sur une baisse des conversions inquiétante

A l’heure où se discute la future loi d’orientation agricole, l’Agence bio alerte sur la baisse des conversions en bio plus inquiétante que les arrêts de certification en 2022. Elle appelle à garantir un droit au bio.

© Christian Gloria

En 2022, il y a eu 5 245 nouveaux producteurs bio, soit une baisse de conversions de 5,5 points par rapport à l’année précédente (7 706 nouveaux producteurs bio en 2021), selon les résultats de l’étude de suivi des engagements menée par l’Agence bio.

Cette diminution inquiète l’Agence bio plus que les 3 380 arrêts de certification biologique enregistrés en 2022 (+1,1 point), dont la moitié relève de départs à la retraite, et non d’un choix dans la conduite de l’exploitation agricole.

Si le solde entre les arrivées (9%) et les sorties du bio (5,8%) reste encore positif, il traduit surtout « un réel coup de frein dans la dynamique des conversions », note l’Agence Bio.

L’organisation alerte sur cette situation « inquiétante » et appelle à « garantir un droit au bio » à l’heure où se discute le projet de loi d’orientation agricole (PLOA).

Pour l’Agence bio, il existe des « marqueurs de l’envie forte de se lancer en bio pour les nouveaux agriculteurs », citant une volonté de s’installer en bio pour 30 à 50% des candidats à l’installation suivis par les Chambres d’Agriculture (plus de 40% en Aura, Bretagne, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine). Surtout, « l’installation en bio constitue un véritable enjeu du renouvellement des générations », alors que 43% des exploitants sont aujourd’hui âgés de plus de 55 ans et sont donc susceptibles de partir en retraite d’ici à 10 ans, selon le rapport de la cour des comptes.

« Ce n’est pas seulement une question de renouvellement de générations d’agriculteurs qui se pose à nous aujourd’hui et pour les 10 prochaines années. C’est aussi le choix de nos modèles agricole et alimentaire. Sans soutien de la demande de bio, on prend le risque décourager tous ceux qui souhaitent s’installer en bio et donc de voir décroitre la production bio en France », conclut Loic Guines, président de l’Agence bio, cité dans un communiqué.

Les plus lus

Arbres plantés dans une parcelle agricole
Aides MAEC : des agriculteurs bio bretons mettent l’Etat en demeure
Un collectif d’agriculteurs bio des Côtes d’Armor vient d’envoyer des lettres de mise en demeure à l’Etat pour non-paiement des…
Marc Fesneau, le 17 mai, devant les députés.
Le gouvernement supprime en douce les objectifs de surfaces en bio et en légumineuses du code rural
A l’occasion de l’examen de la loi d’orientation agricole, la majorité soutenue par le gouvernement a supprimé les objectifs…
Telepac 2024 : quand et comment activer son droit à l’erreur dans Telepac ?
Grandes Cultures
Le droit à l’erreur de la PAC permet de modifier sa déclaration dans Telepac au-delà de la date limite de dépôt, sans pénalité…
Stockage des céréales bio : « J’ai investi dans le triage et le stockage pour mieux valoriser ma production »
Grandes Cultures
Romain Lhopiteau cultive des céréales et autres cultures diversifiées en agriculture biologique. Il a adapté son stockage pour…
« En Bretagne, nous désaisonnons nos brebis laitières en bio »
Patre
En Ille-et-Vilaine, Émilien Chaillou et Johanna Colleau conduisent leurs brebis laitières en bio et à contre-saison pour répondre…
Transition agroécologique : Lidl à la rencontre de ses fournisseurs fruits et légumes
Fruits et Légumes
Lidl inaugure, le 30 mai, une tournée à la rencontre de ses fournisseurs fruits et légumes dans leur territoires. Le but mieux se…
Publicité