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« J’utilise des outils d’aide à la décision pour irriguer à bon escient »

Pour Benoît Morisseau, l’irrigation des grandes cultures et des légumes de plein champ passe par le pilotage via des outils d’aide à la décision et des sondes capacitives.

Benoît Morisseau, agriculteur dans le Loiret, pilote l'irrigation au plus près des besoins grâce aux OAD
© A. Bouts

« Nous avons recours à des outils pour le pilotage de l’irrigation depuis de nombreuses années. Dans les années 1990, nous utilisions les sondes Watermark, d’abord dans les céréales puis dans les betteraves et dans le maïs. Ces suivis nous ont permis de développer notre connaissance des sols.

L’objectif de recourir à des outils de pilotage est clair : s’assurer de l’intérêt de la première irrigation des céréales, ou au contraire justifier qu’il n’y a pas besoin d’irriguer. Net-irrig prend en compte les données météorologiques comme les températures, l'évapotranspiration et la pluviométrie. On indique les irrigations effectuées, en fonction de la culture implantée. La démarche tient compte du type et de la profondeur du sol. C’est très intéressant d’avoir une vision à la parcelle car dans des terres argilo-calcaires superficielles on peut être confronté à un stress hydrique plus important et plus rapidement.

Le modèle renseigne la réserve en eau disponible et celle facilement utilisable. L’outil permet de visualiser la consommation de la plante d’une journée sur l’autre. Personnellement, je l’utilise sur toutes mes parcelles. Pour les légumes de plein champ que je cultive, je travaille aussi avec des sondes capacitives, via la coopérative. Cela permet vraiment d’irriguer au plus juste et d’avoir une bonne idée de la réserve utile dont on dispose.

Dans tous les cas, ce type d’outils vise à irriguer à bon escient pour conserver le potentiel de la culture, avec une approche scientifique basée sur la consommation de la plante. Sur le maïs, nous pouvons également affiner notre approche avec un passage à l’étuve en fin de cycle (vers la mi-août) : on prélève des épis pour connaître le taux d’humidité du grain et déterminer ainsi la nécessité d’irriguer ou non. »

Benoît Morisseau, installé à Guigneville, Loiret. 140 ha irrigués en totalité : céréales, betteraves, maïs et légumes de plein champ.

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