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"Je travaille dans un groupement d’employeurs ovin lait et cela me plaît !"

Non issue du milieu de l’élevage, la vie a conduit Noémie Lequeux, 23 ans, en Aveyron où elle a découvert la brebis laitière et aujourd’hui, elle en a fait son métier !

Noémie Lequeux, 23 ans, travaille dans un groupement d'employeurs en brebis laitières dans le sud de l'Aveyron.
Noémie Lequeux, 23 ans, travaille dans un groupement d'employeurs en brebis laitières dans le sud de l'Aveyron.
© N. Lequeux

Originaire du pic Saint-Loup dans l’Hérault, j’ai grandi dans les vignes de mon grand-père où gamine je venais l’aider. J’étais également cavalière et passionnée par les chevaux. C’est pourquoi j’ai souhaité continuer mes études en BTS Productions animales au lycée de La Cazotte à Saint-Affrique dans l’Aveyron puisque cette option y était présente. Cependant la ferme du lycée dispose également d’un troupeau ovin lait. En effet, l’établissement est situé au cœur de l’AOP roquefort. Lors d’une discussion avec un salarié de l’exploitation, il m’a conseillé de suivre la spécialisation ovine afin de m’ouvrir à d’autres productions… Conseil que j’ai suivi et pas regretté ! Ce fut pour moi une découverte qui m’a tout de suite enthousiasmée et c’est comme cela que mon amour pour les brebis est né !

Grâce aux conseils de mon entourage, je me suis orientée vers l’élevage des brebis laitières

À la suite de mon BTS, j’ai poursuivi mes études dans le même établissement avec un certificat de spécialisation ovin lait… Cela m’a permis de me conforter dans mon choix et de me perfectionner. À la suite de cette formation, j’ai rapidement trouvé du travail, d’abord à la ferme du lycée puis trois mois dans une Cuma [Coopérative d’utilisation de matériel agricole] dans un village proche. Je n’ai jamais eu besoin d’effectuer des recherches pour des emplois dans les fermes ovines… Le réseau fonctionnait très bien, je n’avais pas à chercher du travail, encore moins à envoyer des CV, les propositions venaient à moi. J’ai été contacté par un groupement d’employeurs Les Éleveurs du Rougier mais j’avais envie de voyager un peu, je suis partie un mois en Islande. À mon retour, le groupement d’employeurs m’avait gardé la place… C’était il y a deux ans et j’y suis restée !

Aujourd’hui le groupement compte six fermes mais je travaille surtout sur trois exploitations. Ils ont tous des brebis laitières mais ne traient plus pour la filière roquefort et commercialisent eux-mêmes leur lait. Sur les fermes, je suis multitâche, entre travaux des champs, traite et soins aux brebis, je ne m’ennuie pas ! L’intégration fut très facile, j’ai de la chance d’avoir des employeurs très ouverts. Ils m’ont tout de suite bien accueillie. Ce travail me permet aussi de gagner en autonomie puisque je réalise des astreintes dans le cas de congés des éleveurs.

Je n’écarte pas une installation future dans une ferme de brebis laitières mais pour le moment, ce travail me convient tout à fait. Je peux allier plaisir de travailler avec les brebis et une certaine liberté !

La SAS Les Éleveurs du Rougier, une histoire d’abord humaine

 

 
Je travaille dans un groupement d’employeurs ovin lait et cela me plaît !

Ce sont six fermes soit 11 éleveurs du Sud Aveyron qui ont décidé de s’unir pour mettre en avant leur territoire. Tous issus de la filière roquefort, ils ont fait le pari de commercialiser eux-mêmes leurs productions. Aujourd’hui ils travaillent avec plusieurs fromageries artisanales et ont développé leur produit d’appel, une tomme au lait cru de brebis. Cette dernière fut par ailleurs médaillée (médaille d’or en 2023) lors du Mondial du fromage à Tours ! Cette récompense fait la fierté de l’ensemble des acteurs, des éleveurs en passant par les salariés et clients. En effet, ici l’humain est mis en avant. La bonne communication entre tous est une force dans leur groupement où tous ont une place d’importance dans la réussite de cette démarche ! La SAS a aussi à cœur de proposer aux consommateurs un produit de qualité et de promouvoir un élevage traditionnel. L’adhésion au Label lait de foin permet de se démarquer en proposant une alimentation à base d’herbe et de fourrage secs.

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